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C'est
«en raison d'évolutions très sensibles dans notre voisinage, dans le Sahel et
dans le Niger», que le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté
nationale à l'étranger a animé mardi une conférence de presse en l'adossant
principalement à «l'initiative du président de la République pour une sortie de
crise politique au Niger».
«C'est le pays qui a prouvé à tous qu'il a tourné le dos aux coups d'Etat en instaurant un pouvoir démocratique, une stabilité politique et sécuritaire et en relevant le défi de la pauvreté», a dit Ahmed Attaf sur le Niger. Il a rappelé que ce pays a vécu 5 coups d'Etat dont le tout récent, le 26 juillet dernier, mené par le commandant de la garde républicaine, le général Abdourahmane Tchiani, qui a renversé le président Mohamed Bazoum et le séquestre depuis, au siège e la présidence de la république avec des membres de sa famille. «Le Niger a réussi après 4 sur les 5 coups d'Etat à instaurer un pouvoir civil, on espère que cette fois-ci, il en fera de même», a-t-il dit. «L'Algérie a eu des rôles durant tous ces événements, moi-même j'ai participé dans une médiation dans les années 90», a-t-il noté. Réitérant la position de l'Algérie qui insiste sur «l'impératif d'accorder la primeur à une solution politique et pacifique et d'éloigner toute intervention militaire en raison de ses conséquences désastreuses sur le Niger et la région toute entière», le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que le président de la république présente une initiative pour une sortie de crise politique et pacifique qui repose sur 6 axes et à la mise en œuvre de laquelle il fixe 6 mois pour aboutir au rétablissement de l'ordre constitutionnel et démocratique au Niger sous le contrôle d'une instance politique civile qui ouvrera au retour à l'ordre constitutionnel». En vue de «construire un consensus régional et international autour de cette initiative», l'Algérie prévoit de mener de nouvelles consultations dans 3 directions à savoir au Niger, auprès des Etats membres de la CEDEAO notamment le Nigéria qui en est le président en exercice et au niveau international (...), nous allons parler à nos amis américains et en faire œuvre d'explication parce qu'ils ont demandé quelque chose d'écrit (...)». Le ministre note que «je ne bouge pas sur la base de pronostics mais sur les réalités du terrain, c'est le moment de la solution politique au Niger, c'est le travail de l'heure pour que l'actuelle situation ne se transforme pas en fait accompli». Et l'avis du peuple nigérien ?, lui est-il demandé. «Je suis un diplomate, je travaille avec les autorités officielles(...)». Pour étayer ses propos sur le rejet de l'Algérie de l'option militaire, Il fait savoir qu'«un tout récent rapport du Conseil de sécurité de l'ONU indique que les groupes terroristes ont doublé leur assise au Mali (...)» et en rappelle «les conséquences désastreuses en Irak, en Libye». Il estime que «la CEDEAO a été créée pour réunir une région à un moment où elle a été balkanisée après 6 coups d'Etat perpétrés dans des pays comptés parmi ses 15 membres (...), on nous dit tous que nous ne sommes pas des va-t-en guerre». Interrogé, par ailleurs, sur le gel des relations algéro-espagnoles, Attaf répond que «les causes qui les ont détérioré sont toujours là». A propos du rejet de l'adhésion de l'Algérie aux Brics, il recommande de «ne pas la voir comme une défaite dans une compétition(...), on ne changera pas nos choix, j'insiste sur le fait que les 5 membres des Brics sont nos amis, nos alliés et nos partenaires depuis longtemps, on travaille ensemble et on se concerte autour de problèmes importants (sécurité, paix, multilatéralisme), on continuera à défendre nos choix avec ces pays dans d'autres cadre (G77, ONU...)». A une question sur la fermeture de l'espace aérien algérien à la France, il répond «je ne commente pas des questions sécuritaires». Au sujet de la rencontre de la MAE libyenne avec celui israélien, il dit simplement qu'«il y a eu des déclarations du gouvernement libyen et de la ministre elle-même(...), j'attends que ce soit confirmé ou infirmé...». Quant à la Tunisie, il a affirmé que «dans le message porté par son ministre des affaires étrangères à l'Algérie, la Tunisie réfute toute idée ou volonté de normalisation avec l'entité sioniste». Interrogé sur la situation en Syrie et sur les attentats qui la secouent, Attaf demande en premier «avez-vous un moindre doute sur la position de l'Algérie vis à vis de la Syrie ?!?», «nous sommes fortement solidaires de la Syrie, notre solidarité est forte et notre condamnation des attentats est toute aussi forte», a-t-il assuré. Il a rappelé que «depuis la crise en Syrie, on a gagné des batailles au sein de la Ligue arabe, on a affirmé à ce pays notre solidarité et notre soutien historique avec force». |
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