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Baisser de rideau sur les
travaux de la 15ème session ordinaire du Sommet des Brics
à Johannesburg. Jeudi 24 août a été le troisième et dernier jour de ce sommet,
au cours duquel les membres du groupe ont débattu avec les dirigeants des pays
du Sud les voies et moyens pour construire un monde «plus équitable et
représentatif».
Lors de ce sommet, les Brics ont souligné l'importance de discuter des solutions viables aux défis communs auxquels sont confrontés les pays du Sud. «Il s'agit notamment de la nécessité d'une croissance économique bénéfique, d'un développement durable et d'une réforme des systèmes multilatéraux», selon le Président Ramaphosa, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation des résultats du sommet des Chefs d'Etat du groupe, tenu mercredi. Les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), qui représentent 32% du PIB mondial et 40% de la population du globe, ont appelé les institutions financières multilatérales et les organisations internationales à jouer un rôle «constructif» pour un consensus mondial sur les politiques économiques. Tout en saluant «la dynamique mondiale en faveur du recours aux monnaies locales et des systèmes de paiement alternatifs», le groupe a affiché sa disponibilité « explorer les possibilités d'améliorer la stabilité, la fiabilité et l'équité de l'architecture financière mondiale». Les Chefs d'Etat des Brics sont également parvenus à «un accord sur les lignes directrices, les normes, les critères et les procédures du processus d'expansion du groupe, en discussion depuis un certain temps», a annoncé le Président Ramaphosa. Ainsi, les dirigeants des Brics «ont décidé d'inviter la République argentine, la République arabe d'Egypte, la République fédérale démocratique d'Ethiopie, la République islamique d'Iran, le Royaume d'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis à devenir membres à part entière du groupe. L'adhésion prendra effet au 1er janvier 2024», précise-t-il. Il s'agit d'une «première phase» du processus d'expansion, «et d'autres phases suivront», souligne encore le Président Ramaphosa. «Nous apprécions l'intérêt des autres pays pour la construction d'un partenariat avec les Brics. Nous avons chargé nos ministres des Affaires étrangères de développer davantage le modèle de pays partenaires du groupe, ainsi qu'une liste de pays partenaires potentiels et un rapport d'ici le prochain sommet», a-t-il déclaré. L'Algérie, par la voix de son ministre des Finances, Laaziz Faid, représentant du président de la République au sommet, déclare avoir «pris acte de la décision annoncée par les dirigeants du BRICS, invitant six nouveaux pays à rejoindre le groupe, en tant que première étape, avec la perspective d'ouvrir la voie à d'autres pays dans un avenir proche». Soudan, Sahel, Niger et Libye, les préoccupations des BRICS «Notre avons l'intime conviction que l'Algérie, avec son illustre histoire et ses multiples atouts dans divers domaines, ainsi que sa position géostratégique, propose pour sa démarche d'adhésion des avantages certains. Son économie est diversifiée et en croissance grâce à une jeunesse créative et à des ressources naturelles abondantes. Autant de facteurs susceptibles de créer des opportunités de coopération fructueuse au sein du groupe», a affirmé le ministre. En marge du sommet, le ministre des Finances, Laaziz Faid, s'est entretenu, jeudi, à Johannesburg (Afrique du Sud), avec le ministre sud-africain des Finances, M. Enoch Godongwana, sur le renforcement de la coopération économique entre les deux pays, a indiqué un communiqué du ministère. Et, il s'est entretenu également, le même jour, avec la présidente de la Nouvelle banque de développement (NBD), Dilma Rousseff, qui a exprimé sa conviction quant à l'approbation de la demande d'adhésion, lors de la prochaine session du Conseil des Gouverneurs de la banque, prévu pour le mois de septembre prochain». Par ailleurs, notons que les pays membres du groupe des BRICS ont insisté sur la nécessité de parvenir à une solution politique pérenne, mutuellement acceptable, à la question du Sahara Occidental conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies et en exécution du mandat de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO), indique le communiqué final publié à l'issue des travaux de la 15e session du Sommet des BRICS, à laquelle a pris part le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, et ce, après l'échec des tentatives du régime du Makhzen marocain ,visant à annuler la participation du Sahara occidental à cette rencontre. Sur un autre registre, le groupe des BRICS a exprimé sa préoccupation face à l'aggravation de la violence au Soudan et fait part de sa préoccupation par la situation dans la région du Sahel, notamment dans la République du Niger, non sans afficher tout le soutien à la souveraineté, l'indépendance, l'intégrité territoriale et l'unité nationale de la Libye, selon le communiqué final. |
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