«Semestre noir pour les entreprises
espagnoles» qui ont vu leurs «ventes à l'Algérie chuter de 816 millions
d'euros», lors des six premiers mois de l'année, et ce, «en raison du virage de
Sanchez sur la question du Sahara occidental», affirme un article économique du
quotidien espagnol «OK Diario» publié vendredi
dernier. «Semestre noir pour les entreprises espagnoles exportant vers
l'Algérie, qui a imposé un veto commercial à l'Espagne après la décision de
Pedro Sánchez, Premier ministre par intérim, de
changer la position traditionnelle du pays sur le Sahara occidental et de
s'aligner sur les thèses du Maroc», selon l'article. «Sur les six premiers mois
de l'année, les ventes à l'Algérie ont chuté de 816 millions d'euros alors que
les exportations vers le Maroc n'ont augmenté que de 324 millions», produisant
ainsi un «solde négatif pour l'Espagne et ses entreprises exportatrices de fer,
d'acier, de carton et d'automobile», ajoute la même source citant des données
statistiques de «Icex». Avec plus de détails, «OK Diario» précise que durant la période considérée, «les
ventes vers l'Algérie se sont limitées à 95,4 millions, soit à peine 15
millions par mois, contre 911 millions au premier semestre 2022. C'est 90% de
moins et de nombreux emplois sont en jeu». Le journal électronique considère,
par ailleurs, que si «les relations commerciales avec le Maroc se sont
améliorées», elles «n'ont pas pu couvrir les pertes subies en Algérie». En
effet, ajoute la même source, «de janvier à juin, les entreprises espagnoles
ont vendu 6.291 millions d'euros au Maroc, soit 5% de plus que les 5.967
millions de 2022, ce qui correspond à 324 millions de plus». La publication
note que durant cette année (juin 2022 à juin 2023), «les exportations
espagnoles vers l'Algérie ont été réduites de 1.640 million d'euros au total».
Elle rappelle qu'en juin dernier,
«exactement un an s'est écoulé depuis que le gouvernement algérien a décidé de
rompre le traité d'amitié avec l'Espagne en raison de la tournure (du
gouvernement Sanchez, ndlr) sur le Sahara et d'opposer son veto à toutes sortes
de commerce avec l'Espagne, à l'exception du gaz, qui continue d'atteindre
Almería via le gazoduc Medgaz», (?) «quoique dans une
moindre mesure en raison de la fermeture de l'autre gazoduc (GME, Gazoduc
Maghreb-Europe, ndlr). «OK Diario» considère que le
bilan de la décision de Sánchez «est négatif pour une
partie des entreprises espagnoles, qui ont vu le marché algérien fermé»,
rappelant que le Premier ministre par intérim «a passé quelques jours en
vacances privées cet été au Maroc».