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Neuf mois après la signature, à Alger, d'un Accord de
réconciliation portant, essentiellement, sur l'organisation des élections législatives
et présidentielle dans un délai d'une année, les factions palestiniennes se
sont réunies à nouveau, dimanche 30 juillet, en l'absence de deux principales
factions, le Jihad et les Forces de libération populaires, dans la ville
côtière égyptienne d'Al-Alamein.
Normalement, en respect des termes de l'Accord d'Alger, il ne reste plus que quatre mois pour aller vers des élections générales, mais la situation semble encore bloquée. Car, lors de ce rassemblement en Egypte, on a encore discuté de ces élections et de la nécessité de les organiser, laissant croire que rien n'a été décidé sur ce plan. C'est le dirigeant du Hamas, Ismaïl Haniyeh, qui a plaidé haut et fort, lors de cette rencontre, pour la formation d'un nouveau parlement inclusif sur la base d'élections démocratiques libres et la « restructuration de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) », fondée par Yasser Arafat, et qui réunit la plupart des factions palestiniennes, à l'exception du Hamas et du Jihad. Contrairement aux précédentes rencontres de ces factions, en Egypte, les langues se sont déliées, presque à la limite de la réserve. Selon des comptes rendus de la presse égyptienne, le dirigeant du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a appelé Abbas à mettre fin aux « arrestations politiques » et à la « collaboration sécuritaire avec Israël » (le Jihad a décidé de boycotter la réunion en question en signe de protestation contre la détention de certains de ses membres par l'autorité de Mahmoud Abbas), tout en appelant à adopter l'option de la « résistance globale » et à renforcer la résilience du peuple palestinien, dans son combat contre les crimes de l'occupation et des colons, en Cisjordanie et à Al Qods occupée. Alors que le président palestinien a défendu l'option d'« une résistance populaire pacifique » et une vision selon laquelle l'OLP reste « le seul représentant légitime du peuple palestinien ». Les divergences persistent, et on en parle ouvertement. Est-ce un signe de bonne santé pour l'unité des factions palestiniennes ? Rappelons que le Fatah et le Hamas ont conclu de nombreux accords et ententes, durant ces dernières années, prévoyant, notamment, des élections et un gouvernement d'union, mais aucune de ces initiatives n'a vu le jour. Les élections de 2021, les premières en 15 ans, ont été reportées par le président de l'Autorité palestinienne et chef du Fatah, Mahmoud Abbas, qui a justifié cette décision par l'absence de garanties quant à leur tenue à Al Qods occupée et annexée par Israël. Mais, cette fois-ci, on parle d'une lueur d'espoir de déboucher sur une réconciliation des factions palestiniennes. A l'issue de la réunion du 30 juillet, il a été décidé de former un comité chargé de poursuivre le dialogue sur les différentes questions discutées, « dans le but de mettre fin à la division et de réaliser l'unité nationale palestinienne », a déclaré Abbas, dans le communiqué final de la réunion. « J'espère que nous aurons bientôt un autre rendez-vous sur le sol égyptien, pour annoncer, à notre peuple, la fin de la division et le retour de l'unité nationale palestinienne », a-t-il ajouté. Est-ce à dire que des élections générales en Palestine sont très proches ? |
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