Les
pays d'Afrique de l'Ouest se sont réunis dimanche à Abuja en «sommet spécial»
pour évaluer la situation au Niger après le coup d'Etat militaire, avec de
probables sanctions à la clé dans le sillage de celles décidées par la France
et l'UE.
La
pression s'accroît chaque jour un peu plus sur le nouvel homme fort proclamé du
pays, le général putschiste Abdourahamane Tiani, chef de la garde présidentielle du Niger, à
l'origine de la chute de Mohamed Bazoum, séquestré
depuis quatre jours. De fait, la Communauté économique des Etats d'Afrique de
l'Ouest (Cédéao, 15 membres) peut prononcer des
sanctions contre le Niger, l'un de ses membres, et emboîter le pas à l'UE et la
France, qui ont décidé de suspendre leurs aides budgétaires, et même
sécuritaires du côté de l'institution européenne, ne reconnaissant pas les
«autorités» issues du putsch. Le président nigérian à la tête du bloc
ouest-africain, Bola Tinubu, avait condamné le coup dès
mercredi et promis que l'organisation et la communauté internationale «feraient
tout pour défendre la démocratie» et son «enracinement» dans la sous-région.