La chaîne
TV française France 24 ne veut décidément pas balayer devant sa porte. Le média
télévisuel français, porte-voix de la France officielle, suscite le courroux de
pas seulement des Algériens, mais de beaucoup de pays africains, souvent
attaqués par cette chaîne sur instigation de qui l'on sait. L'agence de presse
officielle APS n'a pas mâché ses mots pour riposter à une énième attaque de
France 24 contre l'Algérie, la qualifiant de «chaîne poubelle». «Déversant sa
haine sur l'Algérie, France 24 s'est montrée loin des règles élémentaires de
déontologie et a cassé tous les codes et règles de l'information», écrit le
commentateur de l'APS. «Les néocoloniaux, les protecteurs du mouvement
terroriste MAK qui sévissent sur la chaîne de l'Etat français, qui est
moralement condamnable, ont décidé depuis belle lurette de faire preuve de
cécité et de rester inaudibles sur cette Algérie qui émerge», ajoute l'agencier
dans un message on ne peut plus clair. Secret de Polichinelle, depuis plusieurs
années déjà, les dérapages des médias hexagonaux nourrissent le sentiment
anti-Français, meilleur catalyseur des mobilisations de rue dans de nombreux
pays africains. L'on sait bien que l'information est une redoutable arme de «subversion
massive», la preuve que des journalistes -ou présentés comme tels-, en poste
dans des capitales africaines, sont utilisés comme des «fixeurs»
au service de leurs représentations diplomatiques. Le dernier exemple en date
est celui du Burkina Faso dont les autorités ont ordonné l'arrêt des émissions
de France 24 à la suite d'un entretien avec le chef de la branche
nord-africaine du groupe d'Al-Qaïda, Aqmi. «France 24
n'est pas seulement le porte-parole de ces terroristes, mais pire, elle offre
un espace de légitimation des actions terroristes et des discours de haine»,
avait riposté le ministre burkinabé de la Communication. « Qu'attendent les
patrons de l'audiovisuel extérieur français pour tirer les leçons du pourquoi
du rejet de cette chaîne par de nombreux pays africains. Si la France n'a plus
de pré carré en Afrique, où elle est chaque jour de plus en plus indésirable,
elle doit s'en prendre à son groupe de médias, France médias monde, qui sème la
haine et incite au chaos », écrit encore l'éditorialiste de l'APS, comme pour
enfoncer davantage le clou?