Les inconditionnels du Mouloudia d'Oran sont dans l'expectative et ne savent plus
à quel saint se vouer tant que la situation se complique de jour en jour. En
effet, aujourd'hui, le grand MCO se trouve sans interlocuteur officiel après la
confusion qui règne au sein du CSA, devenu actionnaire majoritaire après la
cessation des actions des actionnaires. Là, plusieurs clans veulent imposer
leur «diktat» sans se soucier de l'avenir des «Rouge et Blanc». Au moment où la
plupart des clubs de l'élite ont entamé leur opération de recrutement et tracé
leur feuille de route pour la préparation d'avant-saison, l'avenir du Mouloudia d'Oran semble incertain.
D'un côté, le président intérimaire du club sportif amateur du MCO, Bachir Sbaa, n'a pas l'intention de se porter candidat lors de
l'assemblée générale élective qui aura lieu prochainement, indique-t-on. «Pour
des raisons de santé, je n'ai pas l'intention de postuler à la présidence du
CSA/MCO. Je compte aller au bout de ma mission actuelle et me retirer», a-t-il déclaré. Là, la guerre des clans bat son plein et
les membres de l'assemblée générale sont divisés en fonction des intérêts bien
sûr.
Devant cette confusion, il a
été décidé de confier la gestion du club à un garde judicaire, Dahou Benaouda Salaheddine en l'occurrence, en tant que premier
responsable du club. Ce dernier a sollicité Omar Belatoui
et Haddou Moulay pour poursuivre leur mission à la
tête du staff technique et préparer la nouvelle saison, mais l'ancien joueur du
Mouloudia a été catégorique. «Je ne reviendrai pas au
MCO», a-t-il affirmé. Devant cet état de fait, le
garde judiciaire a pris attache avec Cherif El Ouazani,
qui nous a confirmé l'information. Les deux parties devraient tenir une réunion
hier pour débattre la situation du club. «Je ne sais pas ce que l'on veut me
proposer. J'ignore si pour un poste d'entraîneur de l'équipe ou comme directeur
général. En tout cas, tout va s'éclaircir lors de la réunion étant donné que le
MCO traverse une crise noire et que seule la venue d'Hyproc
pourrait débloquer cette situation et finir avec ses interminables problèmes
multidimensionnels», nous a fait savoir Cherif El Ouazani.
D'autres sources affirment que Mecheri Bachir aurait
été lui aussi sollicité. Il est évident que le garde judiciaire est dans
l'incapacité de gérer l'aspect technique et c'est pour cette raison qu'il a
l'intention de désigner un directeur sportif. Dans la foulée, les
inconditionnels des «Rouge et Blanc» suivent avec un intérêt particulier
l'évolution du processus du passage du «Mouloudia»
sous la coupe d'Hyproc, qui a déjà manifesté son
désir de s'approprier de la majorité des actions de la société sportive par
actions (SSPA) du club. A cet effet, on annonce que la venue officielle d'Hyproc est programmée pour le 9 ou 10 août prochain. Une
date qui pourrait être préjudiciable au club pour le recrutement et la
préparation sachant que le MCO est interdit de recrutement. L'effectif du MC
Oran est exposé à un départ massif de ses joueurs, lors de l'actuel mercato estival, vu qu'ils sont plusieurs éléments à avoir
mis en demeure la direction du club pour la régularisation de leur situation
financière avant de saisir la chambre nationale de résolution des litiges
(CNRL) pour réclamer leur libération automatique. Ils sont près d'une vingtaine
de joueurs à avoir opté pour cette démarche, au moment où le club est
actuellement dans l'incapacité de répondre favorablement à leur doléance. Un
éventuel départ massif des joueurs du Mouloudia
d'Oran risque de compliquer davantage la situation. Là, les autorités locales
effectuent une véritable course contre la montre pour mettre le MCO sur rails.
Mais avec quelle composante ? Là est toute la question même si les responsables
d'Hyproc sont les seuls habilités à désigner le futur
conseil d'administration. En somme, les réunions se multiplient et les
rencontres secrètes des clans continuent. L'avenir du MCO ? Ce sera pour une
autre fois et les prémices d'une autre saison ratée se profilent à l'horizon.