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Après trois ans de pandémie
ayant chamboulé l'ordre scolaire et le déroulement des examens nationaux de fin
d'année, le baccalauréat 2023, post-Covid, devra
ainsi reprendre ses droits, avec une organisation normale des épreuves.
Plus de 790.000 candidats, dont plus de 269.000 libres, sont attendus aujourd'hui, à travers les 2.674 centres répartis à travers l'ensemble du territoire national, pour subir les épreuves du baccalauréat. Et ce, dans les six filières, à savoir sciences expérimentales, mathématiques, techniques mathématiques, gestion et économie, langues étrangères et lettres et philosophie. Le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belaabed et plusieurs cadres de son département ont tenu à rassurer les candidats sur les sujets des examens. En soulignant que les deux sujets au choix porteront sur les cours dispensés en présentiel dans les établissements scolaires durant cette année scolaire. Et pour éviter les surprises, des conseils ont été donnés par le biais des médias et les réseaux sociaux afin d'éviter le retard ou de se présenter à l'examen sans les documents essentiels (la pièce d'identité ou la fiche d'inscription). Les portes des centres ouvriront leurs portes une heure avant le début des examens, alors que l'accès aux salles d'examen se fera au moins une demi-heure avant le début de chaque épreuve. Il est aussi indiqué qu'il est « considéré comme tardif et consigné dans un registre spécial tout candidat qui se présente après 08h00 ou 14h30 ». Les cadres du ministère de l'Education ont tous attesté que « la fuite des sujets est impossible vu le dispositif mis en place pour l'empêcher ». Et de se référer au travail entrepris par la commission interministérielle qui collabore avec des services de sécurité pour la sécurisation des examens nationaux. C'est d'ailleurs ce qui a été confirmé par le secrétaire général de l'Office national des examens et concours, Hadj Kola Mohamed El-Amine, qui s'est montré rassurant, lors de son passage récemment à l'ENTV, notamment sur le bon déroulement des épreuves. Contacté par nos soins, Zoubir Rouina, président du Conseil des enseignants des lycées d'Algérie (CLA) a affirmé que techniquement il n'y a pas eu de changement dans l'organisation des épreuves du baccalauréat. En précisant que vu son importance, pas moins de sept départements ministériels participent à cette organisation. Mais, dit-il, en dépit de son importance que ce soit pour les candidats, leurs parents ou les pouvoirs publics, le baccalauréat n'est pas une fin en soi. « C'est un examen scientifique qui évalue les compétences éducatives acquises depuis le primaire jusqu'au secondaire», a-t-il expliqué. Autrement dit, le baccalauréat est un examen scientifique dont l'évaluation doit être objective bien évidemment avec des sujets abordables qui prennent en compte ce qu'a appris l'élève durant son cursus scolaire. Il a ainsi profité de l'occasion pour appeler les candidats à être sereins loin de toute pression quelle qu'elle soit. En insistant sur le fait qu'il s'agit tout simplement d'un examen au cours duquel le niveau des élèves sera évalué, les excellents et les moyens franchiront une nouvelle étape et les plus faibles pourront se rattraper l'année prochaine. D'autres vont peut-être s'orienter vers d'autres créneaux dans lesquels la réussite n'est pas impossible. Fatiha Bacha qui milite auprès des parents d'élèves pour une école de qualité a plaidé, à travers une déclaration faite à notre journal, pour la mise en place du haut conseil national de l'éducation. Un espace qui ouvrira la porte aux partenaires et aux professionnels du terrain pour revoir le système de l'éducation permettant ainsi l'épanouissent des élèves, loin de toute pression. Et de poursuivre, un haut conseil de l'éducation qui sera chargé aussi de promouvoir une réforme des programmes, des méthodes d'enseignement et revoir l'organisation des examens. Elle dira, « nous avons demandé de réduire les journées d'examen du baccalauréat pour les ramener à trois jours au lieu de cinq depuis 2016, mais en vain ». Police et gendarmerie veillent au grain Les services de la Sûreté nationale (DGSN) ont affirmé, à travers un communiqué, que des patrouilles seront déployées pour assurer la fluidité du trafic et faciliter la circulation, notamment à travers les axes menant et entourant les centres d'examen. En plus du déploiement des éléments de sécurité qui assurent le transfert des sujets et des feuilles de réponse vers les centres de collecte. Les services de la Sûreté nationale sont chargés de sécuriser 2.221 centres d'examen situés dans le secteur de leur compétence, durant les épreuves du baccalauréat. Le Commandement de la Gendarmerie nationale a lui aussi mis en place un dispositif spécial pour la sécurisation et le bon déroulement des épreuves du baccalauréat. »En prévision des épreuves du baccalauréat session 2023, le Commandement de la Gendarmerie nationale a adopté une série de mesures visant à sécuriser les périmètres des établissements scolaires, et ce, à travers l'intensification des patrouilles de contrôle et la facilitation de la circulation sur les axes menant aux centres d'examen», ajoute la même source. Le dispositif prévoit «le déploiement d'unités fixes et mobiles pour garantir une sécurité de proximité efficace et efficiente». Il repose également sur «la sécurisation «des centres d'examen et leurs périmètres, l'accompagnement et la protection de l'opération de distribution des sujets des épreuves à partir des directions de l'éducation jusqu'aux centres d'examen, outre la protection des sujets transportés par voie aérienne au profit des centres situés dans les régions sahariennes et la sécurisation du transport des copies des réponses à partir des centres d'examen aux centres de correction». Ces opérations seront accompagnées d'activités de sensibilisation des candidats menées par des unités spécialisées de la Gendarmerie nationale, des unités de sécurité routière et des brigades de protection des mineurs. |
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