Djamel Boukezzata,
Directeur de l'Enseignement et de la Formation supérieurs au ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), a déclaré,
hier, sur les ondes de la radio nationale Chaîne 1, que le secteur prévoit le «
recrutement de 5.000 titulaires de diplômes de magistère et de doctorat »
(anciens cycles, ndlr), « conformément aux directives du président de la
République ». L'intervenant a expliqué que la plateforme électronique du MESRS
a déjà reçu « jusqu'à présent 7.000 candidatures pour des postes dans
différentes catégories », précisant que cette procédure « qui a été très bien
accueillie par les universitaires », « entre dans le cadre de la concrétisation
du 41e engagement du président de la République, relatif à la transformation de
l'université en une véritable locomotive de la société ». « Ces procédures
concernent également le recrutement de chercheurs au niveau des institutions à
caractère scientifique et technologique et des centres de recherche, ainsi que
des administrateurs au niveau des administrations publiques et des institutions
affiliées aux différents secteurs ministériels », a ajouté le responsable. Dans
ce cadre, M. Boukezzata a annoncé la « possibilité de
recrutement en qualité de contractuels de chercheurs au niveau des laboratoires
et unités de recherche pour une durée de trois années pour réaliser des
missions d'enseignement et de formation, tout en bénéficiant des mêmes
privilèges que les enseignants chercheurs permanents, y compris le salaire, les
congés, la sécurité sociale ainsi que d'autres incitations ». Par ailleurs, le
même responsable a révélé que le MESRS a achevé « l'étude et la préparation de
deux décrets exécutifs dont le premier porte sur le statut de l'enseignant
chercheur et le second sur le statut du chercheur permanent, en coordination
avec le partenaire social », précisant que les deux décrets « ont été déposés
au niveau de la Direction générale de la fonction publique ». Sur le même
sujet, il a également annoncé un « projet de décret exécutif relatif au statut
du chercheur hospitalier », et que « des représentants du ministère de la Santé
seront invités prochainement à étudier l'aspect de leur secteur dans ce projet
de texte avant sa remise à la fonction publique ». Pour M. Boukezzata,
« l'université algérienne s'apprête à opérer une véritable révolution dans le
but d'aller vers un système de formation pour la préparation aux futurs
métiers, au premier rang desquels l'intelligence artificielle, les logiciels et
les services, car ce sont des métiers majeurs qui ont une position
prépondérante dans le monde d'aujourd'hui », a-t-il souligné. Notant la
nécessité de « corriger la trajectoire actuelle de l'enseignement supérieur en
inversant l'équation représentée par la prédominance des sciences humaines et
sociales sur celle de la science et de la technologie » en « reconsidérant
l'orientation des bacheliers en coordination continue avec le ministère de
l'Éducation nationale » par « l'encouragement des filières professionnelles et
en réduisant l'écart (des connaissances, ndlr) entre l'université et le cycle
secondaire ». Selon lui, actuellement, les nouveaux bacheliers hésitent à
choisir la voie professionnelle pour des « raisons sociales », mais la « situation
a commencé à changer progressivement, surtout depuis la publication de la
résolution 12-75, qui stipule l'introduction du diplôme universitaire en tant
qu'« entreprise universitaire » et du « Brevet d'invention » afin de « motiver
les étudiants et les enseignants à la création de bureaux d'études et
d'expertise ».