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Tlemcen - Insuffisance cardiaque : vers un réseau de soins à distance

par Khaled Boumediene

On parle d'insuffisance cardiaque quand le cœur n'arrive plus à assurer un débit sanguin suffisant pour répondre aux besoins de l'organisme. Aujourd'hui, cette maladie représente un véritable enjeu de santé publique. Une réflexion est en cours pour mettre en place un réseau de soins à distance entre les médecins des établissements publics hospitaliers et le service référent de cardiologie du CHU, a-t-on appris auprès du professeur Meziane Tani du service de cardiologie du CHU « Dr. Tidjani Damerdji » de Tlemcen. « L'objectif de ce réseau organisationnel vise à mieux prendre en charge cette pathologie fréquente de l'insuffisance cardiaque qui touche fréquemment des patients âgés ou vulnérables. Il s'agit d'assurer un diagnostic précis du patient lors du traitement initial mis en place par le médecin traitant avant l'acheminement du patient vers le service de cardiologie, afin de prendre en charge l'infarctus du myocarde, l'embolie pulmonaire, la poussée d'une insuffisance cardiaque gauche, etc. Cette maladie cardiaque dont l'évolution défavorable se traduit par un ensemble de signes spécifiques dont la fatigue et l'essoufflement. Elle est souvent la conséquence ultime d'une pathologie coronaire ou valvulaire non ou tardivement dépistée », a expliqué Pr. Meziane. Composée du Pr. Bali (chef de service), Pr. Meziane Tani, Pr. Moussaoui, Dr. Arrar Saker (Responsable de l'hospitalisation), Dr. Brixi Khedim, Dr. Yles, Dr. Kazi Tani, Benmansour (angioplastie et rythmologie), Dr. Bensaâda (médecin interniste), Dr. Bekhouche (néphrologue), Bendeddouch (coordinatrice principale), Douzi (infirmière principale), Benyoub (chef de bloc de coronarographie), Rezzoug (secrétaire médicale), l'équipe médicale du service de cardiologie du CHU reçoit les patients adultes pour toute maladie affectant le cœur. Ce service prend en charge la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies cardiaques et cardiovasculaires, qui nécessitent dans la majeure partie des cas, une hospitalisation ou une ré-hospitalisation dans l'année qui suit. «L'électrocardiogramme est un examen systématique pour chaque patient accueilli dans notre service pour une consultation. L'échographie est préconisée selon la maladie et c'est le cardiologue qui prescrit l'indication. D'autres patients qui relèvent d'un acte chirurgical, tel que le remplacement valvulaire ou pontage, sont opérés au niveau des CHU d'Oran et d'Alger ou dans différentes structures privées conventionnées », a ajouté Pr. Meziane. Selon la même source, « le réseau de soins à distance qui sera mis en place, pourra mieux prendre en charge l'infarctus du myocarde (IDM), qui est une urgence vitale en raison des difficultés diagnostiques qui sont plus fréquentes chez les femmes, les personnes âgées et les diabétiques. Son diagnostic repose classiquement sur des signes cliniques et électrocardiographiques et sur des paramètres biologiques. Il est démontré aujourd'hui que la reperfusion coronaire précoce à la phase aiguë de l'IDM contribue largement à améliorer le pronostic des patients ». A noter que quelque 1.107 patients touchés par l'infarctus du myocarde ont été hospitalisés en 2022. Durant la même période, il a été enregistré l'hospitalisation de près de 500 patients pour coronarographie, 202 patients pour geste angioplastie et 209 autres pour le pacemaker (pile).