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«Il indispensable et
surtout urgent» de prendre des «mesures que prennent d'autres pays» qui
accordent des «mesures très incitatives pour nos médecins pour les voir
s'installer chez eux». Ces pays qui «veulent combler leur désert médicaux en
accentuant les nôtres», il est «donc urgent de prendre des mesures pour
améliorer la prise en charge de nos malades surtout à l'intérieur du pays et au
niveau du Sud», a déclaré hier, Elias Akhamoukh, chef
de service des maladies infectieuses à l'EPH de Tamanrasset, sur les ondes de
la radio nationale Chaîne 3.
Selon l'intervenant, «la France a publié un décret pour ouvrir 2737 postes pour des médecins étrangers, et vu le niveau de nos médecins, ils sont capables de prendre pratiquement plus de la moitié de ces postes». Dr. Akhamokh précise qu'il n'y a «pas que la France» qui pompe nos médecins, «il y a aussi l'Allemagne, les Etats-Unis, et le Qatar ; mais la France vient d'augmenter le quota pour les médecins étrangers, ce qui va se répercuter immédiatement sur nos médecins». Interrogé sur les catégories de médecins recherchés en France, l'intervenant affirme qu'il s'agit aussi de beaucoup de médecins généralistes, parce qu'en France c'est une spécialité à part, mais aussi de la gérontologie parce que c'est très important dans ce pays. Mais beaucoup de médecins spécialistes aussi», dit-il encore. Dr. Akhamoukh cite l'exemple «il y a deux ans» où «il y avait à peu près 30 postes de gynécologie obstétrique, alors que cette année c'est passé à 150 postes de médecins gynécologues». Interrogé également sur les mesures incitatives annoncées par le ministère de la Santé en direction des médecins spécialistes et généralistes, en vue de les répartir à travers le territoire national, l'intervenant affirme qu'il y a «des différences entre les régions du pays». Selon lui, il faut commencer par «appliquer la loi». «C'est-à-dire qu'un médecin spécialiste qui s'installe à l'intérieur du pays ou au sud, il faut lui garantir un logement digne et là c'est le rôle des pouvoirs publics au niveau local c'est à dire les walis en premier d'assurer ce droit». «Deuxièmement, il y a une chose qu'on néglige, c'est l'équipement de ces logements qui date parfois de 30 et 40 ans. Et je rappelle que l'hôpital n'a pas le budget nécessaire pour rééquiper ce genre de logements. Troisièmement, il y a les conditions de travail des médecins spécialistes, surtout dans certaines spécialités techniques qui ont besoin d'un équipement récent. Et sans oublier le côté socio-économique. Je rappelle par exemple qu'à Tamanrasset les médecins ne bénéficient d'aucune réduction sur les billets d'avion, alors que des milliers de fonctionnaires en bénéficient, ce que je trouve aberrant et ce qui n'est pas de nature à encourager les gens d'aller travailler dans le Sud et surtout d'y rester ou de s'y installer au moins quelques années», affirme Dr. Akhamoukh sur le même sujet. Pour l'intervenant, «il y a quand même une amélioration par rapport aux dernières années en ce qui concerne les moyens de travail, mais ça concerne surtout les grands hôpitaux des grandes villes», alors que «dans l'intérieur du pays, il y a une carence au niveau des moyens techniques». «Il y a des radiologues qui ne peuvent pas travailler dans certaines villes parce qu'il n'y a pas d'IRM. Un radiologue qui travaille sans IRM, pendant plusieurs années, il va perdre ses acquis, il va perdre sa formation», ajoute Elias Akhamoukh. |
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