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La multiplication ces
derniers temps des cas d'effondrement partiel ou total d'immeubles relevant du
vieux bâti d'Oran fait craindre le pire à des dizaines de familles mal-logées.
Une peur qui n'est atténuée que par l'espoir d'un hypothétique relogement qui
tarde pourtant à venir.
Certaines de ces familles vivent carrément dans un état de psychose comme constaté au cours de ce mois sacré auprès des neuf familles habitant au 30, rue des Jardins, une vieille bâtisse menaçant ruine située sur la ligne de démarcation entre le quartier de «Derb», en amont, et le vieux quartier de Sidi El Houari. Classé dans la catégorie «rouge» par le CTC, l'immeuble en question dont la construction date de l'ère coloniale a déjà fait l'objet d'un arrêté de péril, établi à l'issue d'une inspection de la part des services compétents de la commune d'Oran représentés par la délégation communal «Sidi El Bachir» (Plateau) en 2021, nous confie une mère de famille habitant l'immeuble. L'année suivante, a-t-elle précisé, soit en 2022, «l'immeuble, déjà largement détérioré par son âge avancé, a été davantage fragilisé suite à l'effondrement d'une vieille bâtisse mitoyenne. Un sinistre qui a occasionné des dégâts considérables aux fondations et aux murs porteurs de notre immeuble, a-t-elle déploré. Lors de cet effondrement, poursuit notre témoin, «les familles résidentes du 30, rue des Jardins ont dû être évacuées, à titre préventif, de leurs logements par les éléments de la protection civile. « Après quelques jours passés à la belle étoile », explique la même source, et faute d'une solution pour leur relogement, « les familles sinistrées n'ont pas eu d'autres choix que de regagner leurs logements en péril, et ce, en dépit des risques avérés et reportés sur des PV officiels établis par les différents services techniques compétents», souligne-t-elle. Depuis, les neuf familles vivent la peur au ventre, ne savant pas à quel saint se vouer et craignant le pire pour leur sécurité et celle de leurs enfants. Autre préoccupation révélée par les résidents de l'immeuble, et non des moindres, celle ayant trait à la menace épidémiologique générée par les infiltrations d'eaux usées provenant du quartier de Derb situé en amont. Au risque sanitaire s'ajoute ainsi celui de l'érosion des fondations qui menace chaque jour un peu plus la pérennité de ces dernières. Devant la gravité de cette situation alarmante, les neuf familles ont lancé, hier, un nouvel appel aux autorités locales et à leur tête le wali d'Oran, Saïd Sayoud, en tant que premier responsable de l'exécutif de wilaya aux fins «de programmer un relogement en urgence des familles sinistrées conformément aux lois de la République». |
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