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«Le 3e recensement général de
l'agriculture sera lancé en octobre 2023. Cette opération vient à point, car le
dernier date de 22 ans. Un inventaire était prévu en 2013. Le dossier a été bien
maturé, et pour des considérations de contingences, il a été annulé.
L'opération prévue en octobre prochain donnera les réponses attendues, en termes de visibilité, sur la structure agraire», a déclaré hier, Khaled Benmohamed, DG du Bureau national d'études pour le développement rural (BNEDER), sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 3. Selon le même intervenant, le prochain recensement général de l'agriculture (RGA), qui sera mené par le ministère de tutelle, permettra de connaître la «répartition spatiale de nos productions et celles des classes de superficies, la structure des effectifs d'animaux d'élevage», mais également d'en savoir plus sur «la situation générale de l'emploi» dans ce secteur, et avoir des «données sur l'âge des chefs d'exploitations». Le 3e RGA, qui «traitera de l'ensemble du territoire national», permettra aussi de «mettre au jour les changements dans les pratiques agricoles et les types d'exploitations». Car, poursuit l'intervenant, «nous assistons à l'émergence de l'exploitation agricole de type industriel qui, par la mise en culture de grandes superficies, dans le cas des développements des cultures stratégiques, donnera des informations très utiles en terme d'économie agricole et, surtout, d'orientation des productions issues du grand Sud algérien». M. Benmohamed ajoute que le RGA s'intéressera à «toutes les cultures». «Le questionnaire qui sera élaboré, et dont la mouture initiale est en réflexion, concernera l'ensemble des productions pratiquées par l'ensemble des exploitations agricoles. Nous allons peut-être découvrir un certain nombre de filières qui sont en émergence, et pouvant constituer un élément fondateur de filières d'avenir», ajoute encore le DG du BNEDER. A propos du déroulement du recensement, il explique qu'en général, les RGA «se déroulent sur une courte période», soit «au maximum trois mois». «C'est pour avoir une photographie instantanée sur l'économie agricole et pour percevoir les informations qui sont liées aux différentes productions, et éviter les transferts de production d'une région à une autre. Ce qui fausserait la répartition spatiale des productions». D'où, selon lui, «la nécessité de déployer un dispositif important» pour mener cette opération de «manière rapide» et devant toucher «l'ensemble des exploitants». Sur le même sujet, il indique que le RGA se déroulera en deux phases. «La première est celle de constitution du fichier de référence, c'est-à-dire la population qu'il va falloir enquêter de façon systématique pour collecter une information de base qui renseigne sur les structures agraires (superficies, les principales cultures et les principaux élevages pratiqués)». La deuxième phase «sera menée une fois que ce fichier de référence sera constitué». «Il s'agit d'enquêtes modulaires, complémentaires à l'enquête de base, pour mettre la lumière sur un certain nombre de thématiques, comme l'utilisation des engrais, la mécanisation, une pratique donnée, les types d'élevage...». L'intervenant indique aussi qu'au niveau «des directions des services agricoles des wilayas, il existe des services chargés des statistiques qui disposent de leurs propres fichiers de référence, c'est-à-dire l'identification de l'ensemble des exploitations et des exploitants par commune». Ces données, déjà existantes, «seront confrontées à celles émanant de l'enquête de base de constitution du fichier de référence de la première phase du 3e recensement général de l'agriculture d'octobre prochain», précise encore le DG du BNEDER, Khaled Benmohamed. |
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