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Le
Service central de lutte contre le trafic illicite des stupéfiants (SCLTIS) a
déjoué l'une des plus importantes tentatives d'inonder l'Algérie de comprimés
psychotropes, avec la saisie de 1.600.000 capsules de psychotropes en
provenance d'un pays voisin, selon les aveux d'individus impliqués dans cette
opération criminelle. Les éléments du SCLTIS ont déjoué l'une des plus grandes
opérations criminelles visant à inonder le marché de trafic de drogue ciblant
les jeunes à travers les wilayas d'Annaba, Oran, Ouargla et Alger, au moment où
les Algériens s'apprêtaient à accueillir le mois sacré du Ramadhan. Un
reportage de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), diffusé
jeudi, indique que le SCLTIS a « reçu des informations sûres concernant la provenance
d'une importante quantité de substances psychotropes d'un pays voisin, et qui
devait être acheminée vers Alger, via la wilaya de Tamanrasset. Le cerveau de
cette opération est un trafiquant notoire de drogues et de substances
psychotropes, dénommé ?CH. Chouaib' dit ?Zkaboudj' ou ?Elhadj'. Il est
actuellement en état de fuite en France et fait l'objet de 5 mandats d'arrêt
internationaux.
Le plan consistait à envoyer une citerne à bitume tractée par un camion à Tamanrasset où un individu dénommé ?Saïd' s'occupera de la charger de psychotropes. Un autre individu, dénommé ?S. Mohammed', conduira ensuite la citerne vers Alger. Pour sécuriser la cargaison, un éclaireur ?B. Walid' intervient dans l'opération pour détecter les points de contrôle sur la route entre Laghouat à Alger. Le mis en cause a déclaré, dans les aveux filmés, que le réseau dudit ?Elhadj' s'adonnait au trafic de tous types de drogues, dont les plus dures comme la cocaïne. ?B. Walid' reconnait avoir reçu un montant de 40 millions centimes pour accomplir cette mission d'éclaireur, alors que le chauffeur du camion citerne avait reçu 120 millions centimes, pour une seule opération. Dans sa déposition, le chauffeur a relaté les détails de l'opération jusqu'à Alger et la mission qu'il devait accomplir, expliquant avoir reçu des « instructions de conduire la citerne vers Oran ». Un événement imprévu est venu mettre en échec le plan de la bande de trafiquants. Il s'agit, selon les témoignages filmés, d'un accident impliquant le camion-citerne au niveau de Oued Rhiou. En apprenant la nouvelle de l'accident, le baron a ordonné au dénommé Oussama, frère de l'éclaireur, de transférer la citerne vers un dépôt à M'hamdia (commune de Oued Chbel) pour la dissimuler. Toujours selon les aveux filmés, l'opération a pris fin au parking de l'aéroport Houari Boumediene, où les membres de ce groupe criminel s'étaient donné « rendez-vous à 02h00 » pour recevoir leur argent. Ne se doutant pas qu'ils étaient pris en filature, ils ont été arrêtés sur place. Pendant ce temps à Oued Chbel, le dépôt qui abritait la citerne a été perquisitionné et une quantité colossale de substances psychotropes a été découverte. Il s'agit de capsules de fabrication étrangère de type «Pregabaline» (à l'origine un médicament anticonvulsivant utilisé dans le traitement de l'épilepsie et des douleurs neuropathiques), plus connues sous le nom «Saroukh» dans le milieu des trafiquants et des consommateurs de drogue. On voit également dans le reportage des aveux d'autres personnes impliquées dans cette affaire, dont les dénommés (M. Ahmed) et (I. Kamel) qui est chauffeur de taxi, qui avaient pour mission de transmettre les revenus de ces opérations au baron «Elhadj», sachant que les revenus d'une opération similaire peuvent dépasser les «100 milliards de centimes après l'écoulement de la marchandise au marché noir». L'épouse de ?B. Walid', l'éclaireur, a été également entendue par les services de sécurité. ?B. Walid' explique qu'il a emmené sa femme avec lui pour «détourner les soupçons» des services de sécurité. |
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