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Création de l'UGTA et nationalisation des hydrocarbures: Le message du président de la République

par R. N.

A l'occasion de la célébration du double anniversaire de la création de l'Union générale des travailleurs algériens (24 février 1956) et de la nationalisation des hydrocarbures (24 février 1971), le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a adressé, jeudi, un message dans lequel il appelle à observer « une halte pour nous remémorer des positions et des événements nationaux historiques, qui renforcent notre volonté et notre détermination à poursuivre la marche vers l'établissement de l'Etat-nation » et à « préserver notre unité de rang dans un monde agité » pour répondre « aux défis des velléités hostiles à notre pays ». « Aujourd'hui, alors que nous nous remémorons une glorieuse étape, où de vaillants hommes ont décidé de créer le bastion de la lutte syndicale sous la conduite de valeureux révolutionnaires, à leur tête le chahid Aïssat Idir (...). Je tiens à rendre un hommage appuyé à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs qui font preuve d'abnégation dans tous les secteurs » et « je m'incline avec eux à la mémoire des martyrs du devoir national, à leur tête le chahid Abdelhak Benhamouda, et ses compagnons syndicalistes et travailleurs assassinés par les hordes terroristes ». Le président de la République a affirmé son engagement à affranchir l'Algérie « de l'injustice et des dérives de la bureaucratie, de la corruption et du népotisme » et de « mobiliser toutes les potentialités et les moyens matériels et humains du pays et ses institutions pour la réalisation de nos objectifs stratégiques en tête desquels l'édification d'une économie forte et moderne ». « Une économie qui repose sur la transparence et la compétitivité, libère les initiatives et les idées pour créer la richesse et les emplois tout en préservant le caractère social de l'Etat », a-t-il ajouté.

A propos de l'anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, M. Tebboune rappelle le rôle des « ingénieurs et des techniciens » qui « se sont mobilisés pour accompagner cette décision historique et gagner habilement le pari de la poursuite de la production », tout en affirmant sa conviction que « les ressources humaines hautement qualifiées dans ce secteur vital feront la différence dans le processus de transition vers les énergies nouvelles, en ce sens que notre pays dispose, en plus des avantages dans la pyramide des sources énergétiques que lui procure le gaz et le pétrole, d'un potentiel important dans le domaine de l'énergie solaire, d'un vaste réseau électrique et d'infrastructures nationales et internationales de transport du gaz naturel, en sus d'un tissu industriel lié, notamment, à la production de l'ammoniac et de l'hydrogène ». « Parallèlement, le développement du secteur des mines et la valorisation des richesses minières figurent au centre de nos priorités, comme choix primordial pour la diversification de nos exportations hors hydrocarbures », ajoute le président de la République qui, à cette occasion, a salué « l'ensemble des cadres et travailleurs du secteur de l'énergie et des mines ».

Aïmene Benabderrahmane : l'Algérie a franchi de grands pas

A cette même occasion, et depuis Hassi Messaoud, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a affirmé, jeudi, que l'Algérie avait franchi de grands pas dans le processus de développement des hydrocarbures depuis le recouvrement de la souveraineté sur cette richesse, ce qui lui a permis d'occuper une position de premier plan en la matière, relevant que «la bataille d'aujourd'hui est celle de la transition énergétique en Algérie». «Nous nous devons de saluer les réalisations très positives du secteur des hydrocarbures.

L'Algérie a pu, grâce aux mains de ses travailleurs et travailleuses dans ce secteur, se doter d'énormes capacités lui permettant d'établir une base pétrolière et gazière similaire à ses homologues dans les pays exportateurs d'hydrocarbures», a indiqué M. Benabderrahmane dans une allocution, en présence des membres du gouvernement et du PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar. Selon le Premier ministre, la production nationale des hydrocarbures « a triplé depuis la nationalisation des hydrocarbures», s'élevant aujourd'hui à «près de 200 millions de tonnes d'équivalent pétrole (TEP), notamment du gaz naturel ». Il a également mis en avant les grandes capacités de l'Algérie en matière de réserves de pétrole et de gaz, qui restent toutefois «relativement inexplorées», a-t-il dit, rappelant que c'est la raison pour laquelle «l'intensification des efforts d'exploration et de prospection est au cœur de notre stratégie».