
Le recteur de l'Université
d'Alger 1, le professeur Fares Mokhtari,
a affirmé hier, lors d'une émission de la Radio nationale Chaîne 1, que «les
universités algériennes assistent actuellement à une révolution majeure en
matière de numérisation».
L'intervenant a expliqué que
les universités algériennes ont été appuyées par «la ville numérique de
Constantine», qui dispose désormais «d'un pôle universitaire technologique pour
abriter les startups, et contient 400 espaces au service des entrepreneurs
innovants». Selon le même responsable, «la ville numérique se préoccupe des
aspects pédagogiques, de la formation, de la recherche scientifique, de
l'innovation et de l'environnement économique dont elle tire profit dans la
formation et le financement de projets de recherche, ainsi que la mise en
relation des universités et des institutions économiques». Pour M. Mokhtari, le pari réside dans «l'approfondissement de
l'intelligence artificielle», faisant référence également à la création de la
«Maison nationale de l'intelligence artificielle» à l'université d'Alger, qui
est «une plateforme de créativité et accueillera la conférence sur l'intelligence
artificielle et son impact sur l'économie nationale». « Nous cherchons à faire
des universités algériennes une locomotive du développement local et national
», a-t-il poursuivi, ajoutant que les établissements
du supérieur «accueillent 94 incubateurs, au niveau national, alors que ce
chiffre ne dépassait pas 40 en septembre dernier». Le recteur de l'Université
d'Alger 1 a expliqué aussi que ces incubateurs «accompagnent les startups», et
«établissent l'orientation des universités vers le marché du travail»,
soulignant qu'une «formation a été organisée à l'intention des responsables des
incubateurs du centre du pays, pour leur permettre de cristalliser les idées et
accompagner les étudiants et les enseignants dans le processus de création de
startups», notant également la «coopération avec le secteur économique privé à
travers plusieurs accords». En outre, sur le plan pédagogique, le Pr Mokhtari a déclaré «qu'après 19 ans de l'introduction du
système LMD (en 2004), une révision est en cours, notamment avec la nécessité
pour l'université d'avoir un impact économique, ce qui nécessite une refonte de
certains aspects de ce système». Dans les détails de cette refonte,
l'intervenant a mentionné «trois propositions» qui sont actuellement à l'étude
au niveau du Comité de modernisation de l'université. Il s'agit d'une
proposition visant à «réduire le nombre de filières universitaires de 84 à 38»,
«l'adoption de la double licence», et «la proposition de la licence à 4
années». Le même responsable a indiqué que «la formulation de nouvelles
propositions se fera lors de séminaires nationaux qui se tiendront
ultérieurement».