Selon le directeur de la régulation
des marchés, des activités et des professions réglementées au ministère du
Commerce et de la Promotion des exportations, Ahmed Mokrani,
les produits de base à large consommation seront disponibles pendant le mois de
Ramadhan. La préparation de ce processus a commencé il y a quatre mois, a-t-il ajouté. Lors d'une émission de la Radio nationale
Chaîne 1, l'intervenant a révélé que les pouvoirs publics ont décidé, début
mars, « d'importer 20.000 tonnes de viande rouge congelée de certains pays
d'Amérique latine, d'Inde et du Soudan, pendant le mois sacré du Ramadhan », et
que ce programme d'importation de viande rouge « viendra soutenir la production
nationale locale, qui est actuellement estimée à plus de 50.400 tonnes, afin de
contrôler la hausse des prix ». Le même intervenant a ajouté que des mesures
supplémentaires « seront prises » pour « importer 10.000 veaux vivants destinés
à l'abattage », ce qui équivaut à « plus de 3.500 tonnes de viande rouge », en
plus de 3.500 ovins destinés à l'abattage également pendant ce mois de
Ramadhan. M. Mokrani a indiqué
aussi que plusieurs mesures ont été prises en vue « d'assurer une disponibilité
des viandes blanches », dont la première consiste « à injecter environ 4.000
tonnes de viande de poulet sur le marché au prix de 350 dinars le kg »,
indiquant que « ce prix de référence sera homologué par les services de
contrôle du ministère du Commerce pour « lutter contre la spéculation »,
estimant que « la récente hausse des prix de la viande de poulet, qui a dépassé
450 dinars le kg, n'a aucune justification ». Le directeur de la
réglementation des marchés, des activités et des professions réglementées au
ministère du Commerce, a aussi indiqué que la feuille de route approuvée par
les autorités comprend la « rationalisation et la lutte contre l'achat excessif
des produits de large consommation ». Sur ce point, des « mesures ont été
prises pour s'attaquer aux causes des déséquilibres enregistrés dans un certain
nombre de wilayas ». Parmi ces mesures, « l'augmentation de la capacité
nationale de production et de distribution aux minoteries, pour atteindre 7
millions de quintaux pendant le mois de Ramadhan, alors qu'elle est de l'ordre
de 5 millions de quintaux pour la farine », et de porter les besoins du marché
national en semoule à « plus de 3,5 millions de quintaux par mois, soit une
augmentation d'un million et demi de quintaux ». Il a été également décidé de «
reporter tous les congés techniques après le mois de Ramadhan et assurer la
continuité du travail pendant les week-ends ». L'intervenant a fait état d'un «
certain nombre de procédures » pour « encadrer les achats par les citoyens ».
Ainsi, des directives ont été données aux minoteries d'emballer « la semoule et
la farine dans des sacs allant de 2 à 10 kilogrammes, et de suspendre la vente
de sacs de 25 kilogrammes », expliquant que ces mesures « sont suffisantes pour
lutter contre les fluctuations enregistrées de temps en temps sur le marché
national ». En ce qui concerne la disponibilité du lait en sachet, M. Mokrani a rassuré que le ministère avait pris des mesures
pour « mobiliser plus de 14.579 tonnes de lait en poudre pour être distribuées
à plus de 124 laiteries dont 15 publiques ». Une quantité supplémentaire de
lait en poudre, estimée à 5.000 tonnes » est également au programme pour
assurer la disponibilité de ce produit durant le mois de Ramadhan. Quant à
l'huile de table, le même responsable a indiqué que les besoins nationaux sont
estimés à 48.000 tonnes, et que le ministre du Commerce a tenu une réunion avec
« les six transformateurs » algériens pour « porter la production à 55.000
tonnes à l'occasion du mois sacré. Il a précisé, à ce propos, que des consignes
avaient été données pour adopter des emballages d'huile d'une « capacité de 1 à
2 litres ». Concernant le sucre, il a expliqué que les besoins nationaux « sont
estimés à 56.000 tonnes », et qu'il est prévu que « le rythme de production
sera atteint grâce « à la solidarité des six transformateurs » de cette
matière, pour atteindre « 65 mille tonnes de produits divers ».