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«La formation des médecins
en Algérie doit s'adapter aux nouvelles donnes. En particulier aux maladies
transmissibles. Nous avons traversé et nous traverserons probablement encore
d'autres épidémies, vu un certain nombre de facteurs comme la mondialisation.
Il faut que l'Algérie s'adapte à ces phénomènes nouveaux pour pouvoir contrer
ce type d'infections», a déclaré, hier, Mohamed Bekkat
Berkani, président du Conseil national de l'Ordre des
médecins, sur les ondes de la radio nationale Chaîne 3.
Selon l'intervenant, «l'Algérie doit se préparer et compter sur ses propres forces» pour lutter contre ces maladies. «Notre pays doit pouvoir établir une politique de prévention et se doter des outils de formation nécessaires concernant ce nouveau type de menaces de maladies transmissibles de nature virale ou bactérienne», ajoute M. Bekkat, qui suggère de «créer des pôles d'excellence dans toutes les affections et les pathologies». «Les pôles d'excellence doivent être utiles pour tous types de pathologie. L'Algérie doit se distinguer et prendre de l'avant en la matière, pour être prévoyante et pouvoir trouver des solutions nationales à ce genre de menaces», affirme encore l'intervenant. «Dans le cadre de la recherche», l'invité de la Chaîne 3 suggère «d'essayer de faire des plans de contraintes et de ripostes» aux problèmes pathologiques qui se posent, d'où, selon lui, la nécessité de créer des «pôles d'excellence» pour former des médecins «pour réfléchir à ces futurs défis». Citant l'exemple de la pandémie de Covid-19, l'intervenant rappelle que «chaque pays essayait de trouver une politique de riposte propre à lui». «L'Algérie ne doit pas être en reste. Il faudrait que nous puissions élaborer des plans de riposte à travers ces pôles d'excellence, que ce soit contre les maladies transmissibles ou dans le cas de la lutte contre le cancer pour essayer d'élaborer de véritables plans de prévention qui nous ont tant manqués pour les cancers en tous genres, étant donné que l'urgence se pose pour nous à travers l'émergence de près de 50.000 cas par an», explique encore M. Bekkat. Concernant l'implantation de ces «pôles d'excellence», il précise que : «c'est dans les régions où nous avons le nombre de maladies, transmissibles ou autres, le plus élevé, que ces structures doivent exister». «Ces médecins doivent être confrontés à la réalité du terrain, pour essayer d'établir des plans de riposte. Donc ces pôles d'excellence doivent être régionalisés par exemple, par rapport aux endroits où il y a les cadences les plus fortes d'apparition de maladies transmissibles, comme le paludisme ou d'autres maladies ré-émergentes, parce que je vous rappelle que l'Algérie a lutté avec succès contre le paludisme, mais il y a la mondialisation, y compris dans le cas du passage depuis l'Afrique subsaharienne vers nos frontières de personnes porteuses potentielles de parasitoses en tous genres. Et c'est là que doivent exister ce genre de pôles pour essayer d'observer, de prévoir et d'apporter les solutions nationales», explique le président du Conseil national de l'Ordre des médecins. |
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