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Bien que les maladies tropicales
enregistrées au sud du pays soient pour la majorité des cas importés, par le
fait que l'Algérie est profondément enfoncée dans le continent africain, les
autorités algériennes mènent une lutte efficace contre, notamment, le paludisme
ou la malaria. Et ce, en prodiguant des soins gratuitement notamment aux
Subsahariens atteints de ce genre de maladie, à travers une prise en charge
dans les structures de santé du sud du pays. Sur 868 cas de paludisme « tous
importés », traités à l'hôpital de Tamanrasset, seuls trois décès ont été
enregistrés en 2022, et le reste a été traité.
Et ce, grâce à la disponibilité des traitements qui sont utilisés dans les soins gratuitement, et grâce aux efforts des médecins généralistes formés sur les protocoles de traitement des maladies tropicales au sud du pays. C'est d'ailleurs ce qu'a affirmé le docteur Ilyes Akhamoukh, chef de service des maladies infectieuses à l'EPH de Tamanrasset et membre du Comité scientifique de suivi de l'évolution du coronavirus, au Quotidien d'Oran. Notre interlocuteur a mis l'accent sur la nécessité de mettre en place un centre de référence de lutte contre les maladies tropicales dans l'extrême sud du pays, pour prendre en charge rapidement les malades et prévenir ce genre de maladie, et assurer une sécurité sanitaire dans la région. L'idée d'installer un centre spécialisé contre les maladies tropicales ne date pas d'aujourd'hui, étant donné qu'un accord a été déjà signé en juillet 2021, « mais le projet a été gelé en raison de la tourmente sanitaire due à la propagation de la Covid-19 », indique le Pr Akhamoukh. Il précise que les spécialistes et les professionnels ont réclamé la relance du projet et « nous avons en tant qu'entité scientifique remis la fiche technique du centre de référence aux services du ministère de la Santé ». En précisant que le projet peut être lancé à tout moment une fois les conditions réunies. Il dira que « probablement, les travaux seront lancés au cours de cette année, une fois le feu vert donné par les autorités compétentes ». Le centre de référence doit avoir, selon sa conception, une annexe de l'Institut Pasteur, pour arriver à réaliser des analyses et des diagnostics rapides. Sachant, dit-il, que « nous recevons parfois 20 cas par jour ». Il enchaîne : « On doit aussi recruter au sein de ce centre des microbiologistes, des spécialistes en épidémiologie et des spécialistes dans les infections parasitaires ». Le Pr Akhamoukh a mis l'accent sur la nécessité de mettre en place un centre de référence contre les maladies tropicales et les épidémies, dans le sud du pays, afin d'améliorer la prise en charge et de réduire l'entrée des maladies en Algérie. Un centre qui permettra le développement de la recherche scientifique et la formation des médecins dans le domaine du diagnostic et de la prise en charge de ce genre de pathologies. Il dira que l'Algérie a tout intérêt à lancer ce projet vu la progression des relations économiques qui lient l'Algérie aux pays du continent africain, notamment les pays voisins du Sahel. A titre indicatif, l'Algérie a enregistré 1.400 cas de paludisme en 2021 contre 2.726 cas en 2020. |
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