Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Algérie-Niger: Un institut pour former les imams

par R. N.

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, a annoncé hier sur les ondes de la radio nationale Chaine 1 que « le Niger a accepté une proposition soumise par l'Algérie pour la création d'un institut islamique pour la formation des imams dans la région ?Agadas', située au nord du pays et proche de la frontière algérienne, dans le cadre de la lutte contre la violence et l'extrémisme dans la région ».

Selon l'intervenant, le gouvernement du Niger a déjà « alloué un terrain pour la construction de cet institut, destiné à recevoir des étudiants de divers pays de la région du Sahel et d'autres pays du continent, pour y recevoir des enseignements de la référence religieuse basée sur la consécration de la modération », ajoutant qu'il y a possibilité d'ouvrir des annexes de cet institut dans la capitale Niamey et d'autres pays africains. Dans ce contexte, le ministre a révélé que son département a participé, en collaboration avec la Ligue des prêcheurs, érudits et imams des pays du Sahel, à la réalisation d'un guide pour les imams consacré à la lutte contre le phénomène de la violence et de l'extrémisme et comment traiter ces questions. De même, ajoute M. Belmehdi, « le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs a aussi participé à l'élaboration de la «Charte du musulman en terre d'émigration» et un livre sur «L'imam en terre d'émigration» un document estimé « par de nombreux ambassadeurs pour sa vision qui facilite l'intégration sans conflit des musulmans dans les sociétés occidentales ». Ainsi, pour Youcef Belmehdi, « l'imam est tenu d'immuniser la société contre tous les maux sociaux, y compris les substances psychotropes », évoquant une « coopération avec l'»Association des Cheikhs pour la réconciliation en Afrique», créée en novembre 2022, dont la mission est d'aider à la réconciliation dans les sociétés d'Afrique. Le ministre a révélé également que les mosquées « ont réussi en une année à traiter plus de 8000 dossiers relatifs à des conflits entre époux et aux litiges successoraux, avant que ces affaires n'arrivent devant justice ». Sur un autre registre, le ministre des Affaires religieuses a indiqué que son département présentera au gouvernement, dans un proche avenir, « le projet de réalisation en Algérie d'un institut de protection des manuscrits religieux consacré à la région du Sahel et d'Afrique », qualifiant ce projet de « stratégique », car « il permettra de réunir tous les chercheurs et spécialistes des manuscrits religieux d'Algérie pour travailler à la sécurisation de la région du Sahel du phénomène de l'extrémisme, de la violence et des idées étranges ». Le ministre a salué le rôle des zaouïas dans le « renforcement de l'autorité religieuse modérée au continent africain », précisant que le ministère a reçu « 55 candidatures pour étudier en Algérie », suite à la décision du président de la République d'octroyer des « bourses aux étudiants africains », lors de la réception de symboles et leaders de zaouïas du continent africain.