A l'issue des travaux qui se sont tenus à Nouakchott dans le cadre de la première réunion de la Commission bilatérale, l'Algérie et la Mauritanie ont signé samedi un accord pour intensifier et renforcer la sécurité au niveau de leurs frontières communes.

En prélude de la signature de cet accord, le Secrétaire général du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire (MICLAT) s'est déplacé à Nouakchott du 25 au 28 janvier, à la tête d'une forte délégation, pour une visite de travail qui l'a regroupé à son homologue, le SG du ministère mauritanien de l'Intérieur et de la Décentralisation. C'est ainsi que Adil Hmimid a participé pendant quatre jours aux travaux de la première réunion de la Commission sécuritaire mixte algéro-mauritanienne. Présidés par son homologue mauritanien, Mohamed Mahfoudh Ibrahim Ahmed, les travaux de la réunion en question ont permis aux deux parties «d'aborder de nombreuses questions, entre autres, la coordination dans le domaine sécuritaire entre les deux pays en vue de faire face aux défis collectifs que leur imposent la situation régionale actuelle, la nécessité de sécuriser et de protéger leurs frontières communes et l'insistance sur la lutte contre le crime organisé transfrontalier sous toutes ses formes et ses conséquences sur la sécurité des deux pays», rapporte un communiqué du MICLAT rendu public samedi.

Il est en outre affirmé selon la même source que les deux parties sont convenues « de renforcer les postes frontaliers en vue de garantir leur sécurité ». Les deux délégations se sont par ailleurs penchées sur « les moyens de sécuriser le projet de réalisation du tronçon routier reliant la ville de Tindouf à celle mauritanienne, Zouerate ». Une ville qui lui est la très proche à partir du poste frontalier algéro-mauritanien. Il a aussi été question dans le même sens de la sécurisation de la ligne maritime inaugurée par les deux pays en février de l'année dernière.

L'Algérie s'est engagée à « assurer des cycles de formation et d'entraînement au profit de cadres mauritaniens issus du domaine sécuritaire ainsi que ceux civils ». Tout en notant « l'importance de la formation d'une façon permanente et continue », le SG du MICLAT, Adil Hmimid, a assuré son homologue mauritanien de «la disponibilité de l'Algérie à accompagner et à renforcer les moyens des cadres mauritaniens ».

La visite de la délégation algérienne dans la capitale mauritanienne a été sanctionnée par « la signature d'un procès-verbal de cette première réunion tenue par la Commission sécuritaire mixte au cours de laquelle les deux parties ont mis le point sur l'importance du travail qui doit être effectué pour mettre en œuvre les recommandations retenues dans ce contexte et leur réalisation sur le terrain conformément aux intérêts des deux pays ».

Le MICLAT a rappelé dans son communiqué que «cette rencontre à Nouakchott traduit la volonté des deux pays de donner suite aux résultats obtenus lors de la première réunion de la Commission bilatérale frontalière qui s'est tenue en Algérie les 8 et 9 novembre 2021».