Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Tlemcen: Cap sur l'intelligence artificielle dans les Universités

par Khaled Boumediene

Le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique œuvre en permanence à «la modernisation de l'Université en vue de la rendre utile en matière d'enseignement, de recherche et d'innovation et par voie de conséquence transformer les idées novatrices des étudiants en produits commercialisables », a affirmé jeudi à Tlemcen le Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari. Animant un point de presse au niveau du rectorat de l'Université « Abou Bekr Belkaid » à l'occasion de sa visite de travail effectuée en compagnie de Yacine El-Mahdi Walid, ministre de l'économie de la connaissance, des start-up et des micro- entreprises, Kamel Baddari a précisé que son département veut « faire de ces universités des viviers pour la croissance économique au niveau local et national et rapprocher l'Université du monde de l'entreprise, lui-même demandeur de formations adaptées. L'université algérienne a besoin d'être modernisée par une refonte, afin de proposer de nouvelles offres de formation universitaire pour promouvoir l'apprentissage de l'intelligence artificielle. Un débat général s'est ouvert au niveau des campus universitaires avec la participation de tous les acteurs universitaires aux rencontres des équipes de travail, afin d'assurer une large adhésion de la communauté universitaire du pays. Au terme de ces débats enrichissants, une conférence nationale sera organisée pour faire la synthèse de toutes les recommandations devant être proposées à la communauté universitaire par les comités de réflexion de cette opération visant à moderniser l'Université, notamment sur le plan pédagogique pour la formation des cadres capables de gérer et d'accompagner les changements scientifiques, sociaux et sociétaux. L'objectif est de faire de la réussite de l'étudiant une priorité nationale et une Université utile qui produit de la recherche, des start-up».

Mettant en avant le rôle du ministère de l'économie de la connaissance, des start-up et des micro-entreprises dans l'accompagnement des étudiants de l'université pour créer des start-up au service de l'économie nationale, le ministre a révélé que l'année 2023 sera l'année de l'officialisation de l'intelligence artificielle dans l'enseignement supérieur et la recherche scientifique. Il a annoncé, à cette occasion, l'installation d'un conseil scientifique au niveau de son secteur composé d'experts, de chercheurs et d'enseignants spécialisés en vue de permettre aux étudiants de s'introduire dans ce véritable domaine scientifique.

Entouré d'Amoumène Mermouri, wali de Tlemcen, de Djilali Bensaoula, président de l'APW, de Mourad Meghachou, recteur de l'Université de Tlemcen, des autorités civiles et militaires, des doyens et des chercheurs et enseignants, le ministre s'est enquis des différents projets de recherche d'étudiants des clubs scientifiques. A cette occasion, il a mis l'accent sur la nécessité de mettre ces jeunes adultes en relation avec le monde de l'entreprise et avec l'emploi. « L'université a toute l'autonomie requise pour s'adapter en permanence à l'évolution des besoins de ses étudiants et du monde économique. De fait, un grand travail doit être mené en direction des étudiants pour rapprocher leurs productions scientifiques des entreprises publiques et privées », a-t-il précisé. Le ministre a entamé sa visite par l'inauguration du centre d'innovation et de transfert technologique (CITT) de Chetouane. Ensuite, au niveau de l'institut panafricain (ouvert en octobre 2013), il s'est enquis des spécialités master de l'eau, de l'énergie et des changements climatiques enseignées dans de cette institution qui compte développer, selon son directeur Abdellatif Zerga, de nouveaux programmes sur la digitalisation et la transition énergétique, les smart Isis et transports et instaurer un programme de doctorat pour les étudiants de plus de 30 pays africains.

Les deux ministres ont exhorté les responsables de cet institut à « exploiter à bon escient cette diversité inouïe et les compétences des étudiants africains et les encourager pour la création d'entreprises économiques innovantes, sachant que l'environnement est propice à l'innovation et à la création de start-up».