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Le
président du Syndicat national des pharmaciens d'officines (Snapo),
Messaoud Belambri, a exprimé son satisfecit quant à
l'aboutissement d'un travail « laborieux » ayant précédé l'élaboration de la
loi relative à la prévention et à la répression de l'usage et du trafic
illicite de stupéfiants et de substances psychotropes. Et ce, après des mois,
voire plusieurs années de discussions et de concertations avec les parties
prenantes. L'adoption avant-hier, du projet de loi en question, au terme du
débat, par le Conseil des ministres a été bien accueillie par le SNAPO.
Notamment, par rapport à la nécessité de garantir « une protection particulière
aux pharmaciens ». Contacté par nos soins, M. Belambri
a évoqué avec satisfaction les trois principales nouveautés dans le projet de
loi modifiant et complétant la loi n 04-18 du 25 décembre 2004 relative à la
prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicites de stupéfiants
et de substances psychotropes. Il cite en premier lieu la classification
officielle et la publication de la liste des produits psychotropes dans une
liste locale, tant réclamée par son syndicat. Les médicaments antidouleur à
risque avéré d'abus de pharmacodépendance et de leur usage détourné telles que
le Tramadol et Prégabaline
seront ainsi inscrits dans cette la liste locale des psychotropes.
Le président du SNAPO a affirmé dans ce sens que 95% des psychotropes, notamment ces deux traitements « le Tramadol et Prégabaline », sont issus de la contrebande qui provient le plus souvent des pays limitrophes. Les coups de filet et les importantes saisies de psychotropes, officiellement annoncées par les différents services de sécurité, l'attestent. La deuxième nouveauté concerne l'instauration de mécanismes numériques pour cerner les problèmes qui entourent la gestion des psychotropes, notamment en matière de contrôle et de suivi. Le président du SNAPO a affirmé que cette numérisation aidera les pharmaciens à en finir avec les ordonnances fictives ou de complaisance et les ordonnances scannées. Pour ce qui est de la troisième nouveauté, M. Belambri évoque des peines de prison à l'encontre des agresseurs de pharmaciens. Notre interlocuteur assure que les pharmaciens font l'objet de menaces et d'agressions quotidiennement. En déplorant le fait que trois assassinats ont eu lieu dans des pharmacies en l'espace de quatre ans suite à des agressions à Mascara, à Ain El Fekroun dans la wilaya d'Oum El Bouaghi et à Batna. Et de citer l'incendie volontaire qui a ciblé une pharmacie dans la commune d'Ouenza, à Tébessa où une pharmacienne a été gravement blessée. Cette décision d'assurer une protection particulière aux pharmaciens, dira-t-il, est si nécessaire vu la vulnérabilité des pharmaciens d'officine, dont 1.500 assurent un service de nuit. Et de souligner que 65 % du personnel des pharmacies d'officines est constitué de femmes. Le président du SNAPO a rappelé que son organisation a travaillé sur ce dossier depuis 2016 avec le ministère de la Justice. Pas moins de 17 réunions de discussions et de concertations ont été tenues, avec la présence des parties prenantes ou ceux concernés par le dossier des psychotropes. Entre autres, la DGSN et la Gendarmerie nationale, l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, le ministère de la Santé. |
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