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Palestine-ONU: L'Algérie parmi les pays signataires d'une déclaration de soutien à la CIJ

par Ghania Oukazi

L'Algérie ainsi que d'autres membres de l'ONU, ont «exprimé leur profonde préoccupation concernant la décision de l'autorité d'occupation d'imposer des mesures punitives contre le peuple, les dirigeants et la société civile palestiniens à la suite de la demande d'un avis consultatif de la Cour internationale de Justice par l'Assemblée générale de l'ONU».

C'est ce qu'affirme la mission algérienne permanente auprès des Nations Unies, à New York, en faisant savoir que l'Algérie a signé, lundi dernier, une déclaration dans ce sens «en sa qualité de président en exercice du Sommet arabe et membre de la troïka arabe à New York». Elle l'a fait tout autant que d'autres pays membres des Nations Unies dont l'Argentine, la Belgique, le Brésil, la Bulgarie, le Chili, Cuba, Chypre, le Danemark, l'Estonie, la Finlande, la France, l'Allemagne, la Grèce, l'Islande, l'Irlande, l'Italie, le Japon, la Lettonie, le Liechtenstein, la Lituanie., le Luxembourg, Malte, le Mexique, la Namibie, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, le Norvège, le Pakistan, au nom de l'Organisation de la Coopération islamique, la Pologne, le Portugal, la République de Corée, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie, l'Afrique du Sud, l'Espagne, la Suède et enfin la Suisse. Il est souligné en substance que «quelle que soit la position de chaque pays sur la résolution, ils rejettent les mesures punitives en réponse à une demande d'avis consultatif de la Cour internationale de Justice, et plus largement en réponse à une résolution de l'Assemblée générale, et appellent à leur annulation immédiate». L'ensemble de ces pays signataires ont, apprend-on encore, «réaffirmé leur soutien indéfectible à la Cour internationale de Justice et au droit international en tant que pierre angulaire de l'Ordre international, ainsi que leur attachement au multilatéralisme». Autre rappel important de la mission algérienne, «la résolution a été adoptée à une large majorité avec 87 voix pour, 26 contre, et 53 abstentions à l'ONU, et a provoqué l'ire des autorités d'occupation».

L'on rappelle que le vote de la résolution dont il est fait mention a eu lieu, le vendredi 30 décembre dernier, par l'Assemblée générale des Nations Unies. Les voix qui l'ont soutenue demandent «à la Cour internationale de justice (CIJ) basée à La Haye, de se pencher sur la question de l'occupation et de la colonisation israélienne des territoires palestiniens».

Avec à sa tête l'ambassadeur Nadir Larbaoui, la mission algérienne auprès de l'ONU à New York, explique que la déclaration signée lundi dernier «intervient après la série de sanctions prise par l'autorité d'occupation contre le peuple palestinien et ses dirigeants en raison de l'exercice de son droit démocratique, pacifique et légal de solliciter un avis consultatif à la Cour internationale de Justice adopté par l'Assemblée Générale des Nations Unies».

Notons que pour la première fois dans l'histoire du conflit-israélo palestinien, l'ONU a accepté de faire adopter une résolution pour interroger la CIJ sur le statut juridique de la colonisation de l'entité sioniste des territoires palestiniens. Depuis l'adoption de la récente résolution onusienne, l'entité sioniste, est-il besoin de le noter, redouble de jour en jour de férocité envers les Palestiniens qu'elle continue de déposséder de leurs terres et de leurs maisons pour en faire de nouvelles colonies. Les Palestiniens qui habitent El Qods sont en permanence poussés à l'exil dans le but d'en faire une ville totalement juive.

Le quartier de Cheikh Jarrah où vivent les Palestiniens de 1948 appelés les Arabes israéliens, est en permanence persécuté par l'armée israélienne afin de faire partir ses habitants. Depuis quelques heures à peine, d'autres quartiers palestiniens sont menacés de destruction. Leurs habitants viennent d'être sommés de quitter leurs domiciles avant qu'ils ne soient détruits.

El Qods risque de devenir incessamment totalement juive si les derniers Palestiniens qui continuent de lutter baissent les bras. Cet objectif, les Israéliens l'ont atteint dans plusieurs localités de la Palestine occupée. Objectif qui risque de laminer pour toujours, entre autres, le droit au retour des réfugiés palestiniens.