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En dépit des campagnes de
sensibilisation, le monoxyde de carbone continue à faire des victimes en
décimant parfois des familles entières.
Bien que les températures hivernales n'ont pas connu de baisse considérable en ce début de mois de janvier, le nombre des victimes décédées suite à l'inhalation de monoxyde de carbone est effrayant. Le gaz toxique a fait 23 victimes en l'espace d'une semaine. Pas plus tard qu'avant-hier, six personnes d'une même famille ont trouvé la mort, à Cherarba aux Eucalyptus (Alger), suite à une possible émanation de monoxyde de carbone (CO), selon les services de la Protection civile. Il faut juste noter qu'on enregistre pratiquement plus d'une centaine de décès chaque hiver, l'on doit doubler de vigilance ces jours-ci car le grand froid signe apparemment son retour, selon les prévisions météorologiques. Il est vrai qu'il est toujours bien de sensibiliser la population afin que les citoyens adoptent les bons gestes en prévoyant des bouches d'aération dans les maisons avec la nécessité d'éviter la fuite du monoxyde de carbone, et veiller aux règles de sécurité concernant le fonctionnement des appareils de chauffage, mais l'on doit passer à d'autres alternatives notamment techniques. C'est d'ailleurs ce qu'a recommandé Hassan Menouar, président de l'Association de protection du consommateur ?El- Aman', que nous avons contacté hier. M. Menouar a mis l'accent sur la nécessité de démocratiser l'installation d'un détecteur de CO sur les appareils ou dans les maisons, vu son efficacité à prévenir et alerter une fuite de gaz toxique et son accessibilité en matière de prix. Pour rappel, les services concernés, notamment ceux du Commerce, avaient évoqué, il y a deux ans, une instruction émise rendant obligatoire l'accompagnement des appareils de détection de CO, lors de la commercialisation des chauffages à gaz, et ce, à partir du 1ernovembre 2020. Est-ce que cette instruction est respectée ? Le président de l'Association avait également plaidé pour la nécessité de transiter vers le chauffage central qui offre des avantages à la fois écologique, économique et de sécurité avec la réduction des risques de la survenue des incidents d'équipements, si on choisit, bien évidemment, le bon système d'installation. M. Menouar a affirmé que son Association avait contribué, en 2014, à l'élaboration d'un projet de texte de loi portant sur des solutions purement techniques pour prévenir et lutter contre les intoxications au monoxyde de carbone, avec la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (CREG) et l'Ordre des architectes ainsi que d'autres organismes. Ce projet de texte de loi en matière de solutions techniques a été remis, à l'époque, aux ministères du Commerce et de l'Energie, à l'APN et au Sénat, mais rien n'a été fait depuis, selon la même source. Et de souligner qu'il est grand temps, aujourd'hui, d'adopter d'une façon obligatoire ces solutions techniques pour éviter ces drames, ou bien à revoir ce projet de texte de loi pour un éventuel enrichissement et sa mise en application sur le terrain. |
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