La visite de la Première ministre de l'Italie, Giorgia Meloni, se précise. Moins de trois mois après son installation dans ses fonctions, en remplacement de son prédécesseur Mario Draghi, la Première ministre de l'Italie effectuera une visite en Algérie les 22 et 23 janvier prochain, selon des sources diplomatiques.

Dans ce cadre, l'ambassadeur d'Algérie à Rome, Abdelkrim Touahria, a été reçu par le secrétaire général du ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, où les questions d'intérêts communs ont été abordées par les deux parties, notamment les dossiers de coopération bilatérale, ainsi que la visite qu'effectuera la Première ministre Giorgia Meloni en Algérie les 22 et 23 janvier prochain. Il s'agit d'une visite de la plus haute importance pour les deux pays, engagés depuis quelques mois dans une dense coopération. En témoigne la signature de 15 mémorandums d'entente et accords concernant la justice, les micro-entreprises et startups, la coopération industrielle, énergétique et le développement durable, lors de la visite en Algérie du prédécesseur de l'actuelle Première ministre, Mario Draghi, en juillet, soit quelque trois mois seulement avant de remettre symboliquement à la nouvelle Première ministre la cloche que le Chef du gouvernement utilise pour modérer les discussions lors des réunions du cabinet. L'Algérie est le premier partenaire commercial de l'Italie pour les régions d'Afrique et du Moyen-Orient, avec des échanges qui avaient atteint, en 2021, 8,5 milliards de dollars. Sur le plan énergétique, l'Algérie est devenue ces derniers mois le premier fournisseur en gaz de l'Italie, après avoir été longtemps devancée par la Russie d'où provenaient 45% des importations gazières de la péninsule, selon une déclaration de M. Draghi. Le contrat gazier entre les deux pays a été renouvelé en mai 2019 pour une durée de huit ans jusqu'en 2027, en plus de deux années optionnelles supplémentaires. C'est dire toute l'importance que revêt cette visite à l'ombre d'une « relation privilégiée » entre les deux pays, qu'on va faire en sorte de raffermir lors de cette prochaine visite de la Première ministre italienne. Cette dernière aura certainement des entretiens avec son homologue algérien, M. Aïmene Benabderrahmane et, comme son prédécesseur, elle sera reçue en audience par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, qu'elle a déjà rencontré en Egypte, en novembre dernier, en marge du Sommet des chefs d'État et de gouvernement de la 27e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 27).

Pour le moment, le programme n'a pas été divulgué, mais certains observateurs n'excluent pas la signature d'accords bilatéraux. L'Algérie peut jouer un rôle de premier plan dans la mise en route du «plan Mattei» pour l'Afrique, qui a été annoncé par Mme Giorgia Meloni au Parlement italien quelques jours après son installation dans ses fonctions. Il s'agit d'un plan qui vise à fortifier les relations entre l'Italie et les pays africains, «avec une posture non prédatrice mais collaboratrice», selon l'expression de Mme Meloni.