Le président du
Conseil de la nation, Salah Goudjil, a déclaré hier
mardi que les «vestiges du colonialisme existent toujours et travaillent à
maintenir l'Algérie sous tutelle». Ces propose du deuxième homme de l'Etat ont
été tenus lors d'une séance consacrée à l'examen et l'approbation du projet de
loi modifiant et complétant la loi n°05-01 du 06 février 2005, relative à la
prévention et à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du
terrorisme. Salah Goudjil a également déclaré que :
«quand on écoute les déclarations de certains pessimistes sur l'avenir de
l'Algérie, on se rend bien compte que le colonialisme et ses vestiges et son
idéologie existent encore pour maintenir l'Algérie sous tutelle». Le président
du Conseil de la nation a également fait remarquer lors de son intervention
devant les sénateurs : «du temps de la révolution, nous avions toujours fait la
différence entre le peuple français et le colonialisme français, et c'est ce
qui doit être fait aujourd'hui encore, car nous devons faire la différence
entre les vestiges du colonialisme et le peuple français», a-t-il
déclaré. «L'Algérie est sortie la tête haute dans nombre de domaines, en
maintenant son indépendance politique et sa parole écoutée dans tous les forums
internationaux, tout cela a permis à l'Algérie de retrouver sa véritable place
sur la scène régionale et mondiale», a encore affirmé Salah Goudjil.
Ces déclarations de Goudjil interviennent après la
dernière sortie de Xavier Driencourt, ancien
ambassadeur de France à Alger, qui s'en est encore pris à l'Algérie via une
tribune de presse dans le journal français «Le Figaro», connu pour ses atomes
crochus avec l'extrême droite et le lobby sioniste en France.
Intitulée: «L'Algérie s'effondre, entraînera-t-elle la France dans sa chute?», une
énième violente diatribe contre l'Algérie de l'ex-ambassadeur de France à Alger
à deux reprises, entre 2008 et 2012, puis entre 2017 et 2020. Le triste
personnage de Xavier Driencourt est d'ailleurs fort
connu pour ses ingérences répétées dans les affaires de l'Etat algérien, du
temps où il était en poste à Alger. L'ancien haut fonctionnaire du Quai d'Orsay
et ses mentors parmi la camarilla des nostalgiques de l'Algérie française ont
toujours du mal à admettre que l'Algérie, plus que jamais souveraine et
maitresse de son destin, s'est définitivement émancipée du giron de la France.
«Pourquoi ne pas s'en tenir à une ligne de fermeté, la seule que l'Algérie
comprenne, le rapport de force, plutôt que l'angélisme», a déclaré l'ancien
diplomate français. Cela n'est rien d'autre qu'une déclaration de guerre contre
un Etat souverain, jaloux de son indépendance arrachée de haute lutte contre
justement des «nostalgériques» comme Driencourt et ses semblables.