Après avoir signé une
convention-cadre avec la Compagnie nationale des hydrocarbures (Sonatrach), le Centre national des technologies de
production plus propre (CNTPP) a procédé, hier, à la signature d'une nouvelle
convention de coopération avec Lafarge Algérie, au siège du ministère de l'Environnement.
Cette collaboration vise à assurer un accompagnement des installations
industrielles de Lafarge Algérie « membre du groupe Holcim
» par le CNTTP. Et ce, pour promouvoir des produits et solutions de
construction vertes et durables, afin de décarboniser
en particulier les cimenteries et arriver, selon les objectifs tracés par le
groupe Lafarge Algérie, « à zéro carbone ». M. Messaoud Tabani,
chargé de la gestion du CNTPP, a annoncé dans ce contexte, l'ambition des
responsables et cadres qui gèrent le centre et ceux du ministère de
l'Environnement de signer des conventions du genre avec de grandes entreprises
industrielles publiques et privées. Et pourquoi pas avec le Groupe industriel
des ciments d'Algérie (GICA). Le Dr Samia Moualfi,
ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, a affirmé lors de
son intervention que son département s'est engagé, avec ses partenaires,
notamment ceux du secteur économique, dans un combat pour protéger
l'environnement et promouvoir l'économie verte et circulaire. Mme Moualfi a affirmé que l'Algérie a engagé plusieurs efforts
pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. « Nous sommes dans une
moyenne de réduction de gaz à effet de serre de 7% avec nos fonds propres et
nos propres moyens et on peut aisément porter ce taux à 22% si on obtient un
soutien financier externe », précise-t-elle. Et d'affirmer que l'engagement de
notre pays dans la protection de l'environnement ne date pas d'aujourd'hui,
mais depuis 1972 avec le barrage vert, du temps où l'Algérie était déjà à la
pointe du combat écologique. En enchaînant qu'aujourd'hui, l'Algérie a
intensifié ses efforts en respectant ses obligations au titre des accords
internationaux ratifiés tels que la convention de Stockholm sur les polluants
organiques persistants, ainsi que la convention-cadre des Nations unies sur les
changements climatiques et l'Accord de Paris. La ministre a considéré
l'accord-cadre de coopération signé entre Lafarge Algérie et le Centre national
des technologies de production plus pures qui est sous sa tutelle, comme une
autre pierre angulaire des efforts conjoints des secteurs de l'environnement,
des énergies renouvelables et de l'industrie. Avec l'enjeu, dit-elle, de donner
la priorité à la préservation de l'environnement dans les installations
industrielles, en faisant évoluer les compétences et les ressources humaines.
Et ce, en renforçant les capacités des représentants de l'environnement de
Lafarge afin qu'ils contribuent à l'amélioration de la performance et à la
bonne gestion environnementale de l'entreprise au vu des évolutions positives
qu'elle connaît en matière environnementale. Messaoud Tabani,
gestionnaire au CNTPP, a affirmé que le point appréciable dans ce genre de
collaboration est « la promotion des exportations ». Il précise que son
organisme ne se limite pas à accompagner les industriels, mais à travers
l'octroi des autorisations d'exploitation « nous nous mettons sous une optique
sous tutelle du ministre de l'Environnement pour accompagner ces complexes
industriels, afin qu'ils respectent les autorisations d'exploitation et de
permettre à ces entreprises d'être compétitives à l'international avec le
respect de la réglementation en matière de protection de l'environnement ». Le
PDG du groupe Gica, M. Rabah Guessoum,
a affirmé que notre pays a fait de grands pas en matière d'amélioration du
cadre d'investissement. Et de souligner que nous sommes passés de 6 millions de
tonnes de ciment exportés à 8 millions de tonnes. En mettant l'accent sur le
fait qu'on doit poursuivre nos efforts pour promouvoir une économie verte et
durable. M. George Nicola, représentant du Groupe Holcim
Algérie, a précisé que son groupe est très fier de ce partenariat avec le CNTPP
qui s'inscrit pleinement dans la stratégie du gouvernement en matière de
protection de l'environnement et de la promotion de l'économie circulaire.