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Sitôt le
délicat problème des enseignants contractuels réglé, le gouvernement se
retrouve face à un autre problème, soulevé celui-là par les étudiants des
Écoles normales supérieures (ENS), futurs enseignants quand ils auront décroché
leurs diplômes, et qui appréhendent déjà leur avenir. La décision du président
de la République de titulariser tous les enseignants contractuels du secteur de
l'Education, dont le nombre est de 59.987, avant la fin-février 2023, au plus
tard, a été accueillie par un soulagement immense dans les rangs des concernés,
qui voient leur revendication satisfaite après de nombreuses actions de
revendication. La Coordination des enseignants contractuels s'est félicitée de
la décision du président de la République relative à la titularisation
immédiate de l'ensemble des enseignants contractuels ; une décision «historique
qui rend justice à cette catégorie et renforce la stabilité dans le secteur»,
a-t-on considéré.
Les syndicats du secteur ont tous salué cette décision, qui rend justice aux concernés pour leur contribution au secteur depuis de longues années, et qui ne peut qu'améliorer la place sociale de l'enseignant et renforcer davantage la stabilité du secteur. Peut-il en être autrement pour les syndicalistes qui cherchent déjà à capter les adhésions de près de 60.000 enseignants, vu que la Coordination des enseignants contractuels n'a pas sa raison d'être après cette décision de titularisation de ses troupes ? A moins que la Coordination des enseignants contractuels change de statut et d'objet, et aille vers la création d'un nouveau syndicat du secteur, l'enjeu de mobiliser de nouveaux adhérents par les syndicats n'est pas des moindres. Le ministère de tutelle, qui a qualifié cette décision de stratégique, s'attelle à la concrétiser sur le terrain, instruisant dans ce sens, les directeurs de l'Éducation de respecter les délais impartis au parachèvement de l'opération d'intégration directe des enseignants contractuels, dans les postes vacants, tel que décidé par le président de la République. Seuls les étudiants des Écoles normales supérieures ont exprimé leur mécontentement suite à cette titularisation massive des enseignants contractuels, estimant que la décision en question fera d'eux de futurs chômeurs. Inquiétudes fondées ou infondées ? Le ministre de l'Education nationale les a rassurés que son secteur s'appuie principalement dans le processus de recrutement sur les diplômés des Écoles normales supérieures (ENS). Et puis, ne s'agit-il pas de présomptions tant que ces étudiants doivent, avant d'en arriver à s'inquiéter du marché de l'emploi, se consacrer à leurs études pour décrocher leurs diplômes ? Le marché de l'emploi est, d'une manière générale, lié au développement économique du pays. Quand l'économie se porte bien, le recrutement s'ouvre dans ce secteur et dans d'autres, tant le besoin est énorme tant en enseignants qu'en maçons. Les inquiétudes sont, donc, ailleurs. |
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