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Avec l'entrée en activité de l'usine de Jijel: L'Algérie envisage d'exporter l'huile de table

par R. N.

Le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar, a déclaré jeudi, que l'entrée en activité de l'usine Kotama Agrifood, de production des huiles alimentaires vers fin 2023, permettra à l'Algérie de devenir « exportateur d'huile de table ». Au cours de son inspection de ce projet, sur le site de Bazoul, à l'intérieur du port de Djendjen (Jijel), le ministre a souligné que ce projet «prometteur» permettra, à l'Algérie, de devenir « un pays exportateur d'huile de table, vu que nous possédons tous les atouts pour y parvenir ». Il a également relevé qu'avec l'entrée en phase de production « fin 2023 » de cette usine et le début de production d'une autre usine d'un opérateur privé au cours du second trimestre de la même année, « l'Algérie parviendra à réaliser l'autosuffisance en ce produit et aller vers l'exportation vers les pays voisins et d'Afrique ». Le ministre a rappelé, à ce propos, les déclarations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de l'ouverture au palais des Expositions d'Alger de la foire de la production algérienne (SAFEX), « l'impérative réduction de la dépendance dans le domaine de l'huile de table et d'aller vers l'exportation ». « Nous aspirons à parvenir entre avril et mai prochains à asseoir une véritable industrie de l'huile de table, du champ au consommateur, en vue de mettre un terme à l'importation des huiles brutes pour les raffiner, et à notre dépendance au marché international », avait déclaré le Président Tebboune tout en invitant les investisseurs à se diriger vers la production de cette matière en Algérie, en les encourageant » à exporter, en toute liberté, dans une phase ultérieure ». Par ailleurs, évoquant l'allongement de la réception de ce projet à fin 2023, alors qu'elle était annoncée à fin 2022, M. Zeghdar a expliqué que l'ouverture du dossier de cette usine, reprise par l'Etat, sur une décision de justice. Il a révélé à ce sujet que « de multiples infractions impliquant des intervenants de plusieurs nationalités et de longues négociations ont été menées, dans le but de préserver les droits de l'Etat et protéger l'économie nationale après le constat de gonflement de factures, de la saisie d'équipements, au niveau des ports et d'autres pratiques qui ont causé le retard ».

Usine de Jijel: 40% de la consommation nationale

Le ministre a également appelé les Services agricoles à s'impliquer davantage dans le soutien de ce projet par la sensibilisation et l'encouragement des agriculteurs à se lancer dans la culture du soja qui représente la matière première utilisée par l'usine pour l'extraction de l'huile de sorte à instaurer une réelle complémentarité entre l'usine et l'agriculteur dans une relation gagnant-gagnant.

A noter que la capacité de production de l'usine de Jijel est estimée à 2,16 millions tonnes par an dont 20 % d'huiles végétales et 80 % d'aliments de bétail, selon les explications données sur site. Cette production permettra de couvrir 40 % des besoins nationaux en huiles végétales et 60 % des besoins en aliments de bétail outre la création de 350 emplois directs et 2.500 autres indirects, a indiqué le ministre.

Par ailleurs, M. Zeghdar a inspecté le projet Jumagro de transformation de légumes, de fruits et d'huile d'olive dans le cadre d'un partenariat entre les deux groupes publics Agrodiv (60 %) et Madar (40 %) pour la relance d'entreprises publiques à l'arrêt. Le ministre a insisté sur l'accélération du rythme de réalisation du projet pour permettre son entrée en activité, à la fin du premier semestre de l'année prochaine, au regard de son importance locale et régionale.