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Rapports trop étroits avec la politique, manque de transparence
dans la sélection des lauréats, objections, contestations, les mots critiques
n'ont que très rarement manqué pour fustiger les lauréats du Nobel de la Paix.
D'ailleurs, en raison des vagues suscitées par les choix du Comité Nobel
Norvégien, on s'accorde à dire unanimement que c'est le Nobel le plus
controversé des prix Nobel. Les derniers lauréats récompensés
par ce prix prestigieux, évoluant dans la sphère du conflit Russie - Ukraine,
et qui ont l'empreinte ?antirusse' en commun, à savoir : le Centre ukrainien
pour les libertés civiles (CCL), l'ONG russe Memorial,
dissoute sur ordre de la justice, et le militant bélarusse Ales Beliatski, emprisonné dans son pays, ont été récompensés
pour leur engagement en faveur « des droits humains, de la démocratie et de la
coexistence pacifique » face aux forces autoritaires, selon le comité qui leur
a décerné ce prix. De toute évidence, si cela plaît aux Occidentaux, le
choix des lauréats fait grincer des dents en Russie et en Biélorussie. Cela
dépend de quel côté de la barrière on se trouve, les pro-russes sont
scandalisés et les pro-ukrainiens applaudissent les lauréats du prix Nobel de
la Paix 2022. Jusque-là, on est, donc, dans la controverse naturelle limitée
aux opinions de pays antagonistes du conflit, mais l'opinion d'une manière est
choquée d'entendre ces lauréats du Nobel de la Paix parler de poursuite de la
guerre contre la Russie ! En recevant leur prestigieuse récompense, samedi
dernier, à Oslo, les lauréats ukrainien, russe et bélarusse du Nobel de la paix
ont appelé à « ne pas baisser les armes contre la guerre », qu'ils ont jugée «
criminelle », que Vladimir Poutine a lancée en Ukraine. Est-ce qu'on ne
s'attendait pas d'eux que l'appel soit lancé en faveur de la Paix et du soutien
aux populations qui souffrent de la guerre ? Ne sont-ils pas des militants pour
la Paix, eu égard au prix qui leur a été décerné ? Ces lauréats du Nobel de la
Paix ont leurs arguments quand ils appellent à la poursuite de la guerre contre
la Russie, bien-sûr, considérant que « la paix pour un pays attaqué ne peut
être atteinte en déposant les armes », et que « ce ne serait pas la paix, mais
l'occupation », oubliant qu'il existe d'autres moyens pour arriver à la Paix.
Que fait-on de la diplomatie, de la négociation et d'autres
efforts engagés pour un règlement pacifique du conflit, en cours, pour faire
régner la paix dans cette région ? Hormis cet appel à la poursuite de la
guerre, difficile à admettre, venant d'un lauréat du Nobel de la Paix, le
parcours de militantisme pour les Droits de l'homme des lauréats récompensés
par le Comité Nobel Norvégien, marqué par un engagement déterminé en faveur «
des droits humains, de la démocratie et de la coexistence pacifique », est loin
de tout reproche. Idem pour ce prix Nobel de la Paix, qui aurait pu ne pas
connaître de controverse s'il leur avait été décerné avant l'éclatement de ce
conflit.