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La rupture des relations diplomatiques entre l'Algérie et
le Maroc a exacerbé les rivalités sur les questions culturelles et identitaires
entre les deux pays. Dans ce sillage, le Maroc a cherché et trouvé un autre
front pour maintenir la tension à son plus haut degré, le patrimoine culturel
algérien, qu'il cherche à s'approprier par tous les moyens, à travers les
médias sociaux et en faisant appel à des « historiens » qui usent d'alibi
fallacieux pour montrer que raï et gnawa, ainsi que
le couscous, le zellige, le caftan,... sont tous marocains.
Et, quand on ne peut rien dire ou ajouter sur l'origine algérienne du couscous, par exemple, on avance qu'il ne peut pas être enfermé à l'intérieur des frontières d'un pays. L'Algérie fait tout pour défendre son patrimoine culturel matériel et immatériel, mais elle n'a jamais cherché à créer une quelconque rivalité avec un autre pays. Le Maroc, à bout d'arguments, ne trouvant aucun lien pour alimenter ses agitations expansionnistes et garder intacte la ferveur nationaliste d'un peuple éreinté par la crise socioéconomique et politique, semble avoir trouvé un angle d'attaque aux sources inépuisables. Et qui ne manque pas de créer un malaise certain, en visant au bout de ses élucubrations une domination culturelle sur toute la région du Maghreb. Ainsi en va-t-il avec le patrimoine culturel, qui pousse à se demander qu'est-ce qui n'est pas marocain de nos jours ? Aussi, l'exploitation religieuse dans des visées expansionnistes, et pour maintenir la tension dans la région à un niveau élevé, n'est pas en reste. Cela peut même avoir une influence plus importante que sur le plan du patrimoine culturel. Conscient de cette réalité, le Maroc a déjà commencé une autre bataille à la veille de la tenue, à Alger, de la 17e session de la Conférence de l'Union des assemblées des États membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI). Celle de la paternité de la confrérie ?Tidjaniya', dont le fondateur Ahmed Tidjani est né en 1737 à Aïn Mahdi, en Algérie, et qui a été enterré à sa mort en en 1815 à Fès, au Maroc. Il ne manquait plus que cette inhumation au Maroc pour faire croire que la confrérie Tidjaniya est marocaine. Cet ordre religieux soufi, très répandu en Afrique de l'Ouest, au Mali, au Sénégal, au Niger, au Burkina Faso, au Nigéria, en sus de l'Algérie et du Maroc, attise les convoitises du Maroc, qui veut s'en servir pour défendre ses intérêts. Un sujet tout fait pour parasiter l'organisation par l'Algérie de la 17e session de la Conférence de l'Union des assemblées des États membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) ? |
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