L'autodénigrement,
un des plus gros problèmes du tiers-mondiste. C'est une maladie pire que la
gangrène. Refuser la réussite des autres, au nom de son propre échec est
presque un crime. Quoi qu'il en soit, il faut estimer les siens et valoriser ce
qu'ils apportent au bien commun. Il faut en finir avec la culture du tribalisme
morbide. Pourquoi n'aime-t-on pas la réussite des autres ? Tout simplement,
parce qu'on ne s'aime pas, et quand on ne s'aime pas, c'est là, le début de
l'échec. S'aimer, ce n'est pas de l'égoïsme, bien au contraire, c'est l'estime
de soi et de la valeur humaine. Personnellement, j'aime ceux qui font des
efforts, qui veulent s'améliorer, qui luttent pour leurs idéaux. J'ai un faible
particulier pour les militants des causes nobles et justes. L'effort me paraît
en lui-même, un grand résultat, même si ce résultat est un échec. Mais c'est un
échec qui valorise, nous valorise, nous met face au défi de la vie.
Il faut
tenter, tenter, tenter, tenter... toujours tenter jusqu'à la réussite.
L'autodénigrement est un échec permanent. Casser du sucre sur le dos des siens
ne profite à personne. Autant avoir un voisin du quartier qui a réussi que
d'avoir tout un village qui a échoué. Il va falloir valoriser l'effort de soi
et des autres, fût-ce insuffisant, pour la réussite, peu importe le résultat
obtenu à la fin.