A l'occasion du mois de
Novembre bleu, pour la sensibilisation et la prévention du cancer de la
prostate, l'Etablissement hospitalier universitaire d'Oran 1er Novembre a
abrité hier une journée médicale sur la prise en charge du cancer de la
prostate non métastatique; initiée par le service
d'oncologie médicale et le service d'urologie et de la greffe rénale de l'EHUO,
en collaboration avec d'autres organismes. La rencontre, qui est une occasion
de débattre les nouveaux progrès scientifiques dans le traitement et d'échanger
les expériences, a vu la participation de plusieurs médecins professeurs
éminents. Les communications étaient axées sur le dépistage du cancer de la
prostate, prédisposition génétique dans le cancer de la prostate, biopsie
prostatique, chirurgie dans le cancer de la prostate, place de la radiothérapie
dans le cancer de la prostate non métastatique et le traitement médical dans le
cancer de la prostate. L'incidence du cancer chez les hommes a régulièrement
augmenté au cours de la dernière décennie. Le cancer de la prostate se place en
3e position des types de cancers qui affectent les hommes après celui du poumon
et le cancer colorectal, selon le dernier registre national des cancers, alors
qu'il ne figurait pas, il y a une vingtaine d'années, dans la liste des 10 cancers
qui touchent l'homme. Selon le dernier registre de l'année 2019, pas moins de
2.619 nouveaux cas de cancer de la prostate ont été dépistés avec un âge moyen
de 67 ans. L'évolution du cancer de la prostate est lente et ses symptômes ne
sont pas visibles en début de maladie. Ce cancer est souvent à croissance lente
et provoque généralement des symptômes bénins qui peuvent être attribués à des
affections non cancéreuses affectant des patients masculins dans le même groupe
d'âge. C'est pourquoi, les spécialistes recommandent le dépistage, tous les
deux ans. Les spécialistes appellent à la nécessité d'effectuer le dépistage
précoce du cancer de la prostate, notamment pour les personnes âgées de 50 ans
et plus, d'autant que ce dépistage est simple, facile et accessible. Plusieurs
facteurs influencent le risque de cancer de la prostate, l'âge est le plus établi; le risque augmente à mesure que les hommes
vieillissent, ceux qui ont plus de 45 ans et qui ont des antécédents familiaux
de cancer de la prostate sont les plus à risque. Les spécialistes déplorent le
fait que des patients arrivent à un stade avancé de la maladie présentant des
métastases. Selon les spécialistes, dans 15 à 20 ans, ce cancer deviendra un
véritable problème de santé publique si une politique à long terme n'est pas
envisagée, prévoyant là une population de plus en plus vieille. Plus de 12% de
la population masculine algérienne est âgée de plus de 55 ans, ce qui les place
dans le groupe à risque du cancer de la prostate. La sensibilisation et le
dépistage précoce de ce type de cancer contribuent à la prise en charge de
cette maladie avant sa propagation. A rappeler que l'Organisation mondiale de
la santé (OMS) a consacré le mois de novembre pour la sensibilisation à ce type
de cancer.