Non, je ne parlerai point de la Coupe du monde, ni de
Abdelmadjid Sidi Saïd ni de Abdelmoumen Ould Kaddour. Non, je parlerai de
ce mauvais thriller, tourné à ciel ouvert, dans ce pays où la main baladeuse
vaut dix mains calleuses ! C'est que faire de la politique ou faire... dans les
affaires, c'est kif-kif, dans ce bled. Un peu comme manger du cirage, par
containers complets, sans jamais arriver à briller en société ?! Totalement effacés de la scène publique, nos partis
politiques n'ont visiblement aucun programme, à part peut-être vendre de la
flotte à une baleine menacée de mourir de soif ?!
Sinon, que peut représenter le vide ou le trop-plein politique dans un pays où
les premiers ayants droit à disposer du destin collectif national sont ceux-là
mêmes qui ont compris que le premier de (s) droit (s) est de faire croire aux
autres que celui qui use le premier d'une arme, fût-elle en caoutchouc recyclé,
vaut toujours mieux que celui qui l'a fabriquée ? Et comme l'argent aide à
supporter la pauvreté, la politique, selon le mode opératoire local, est de
toujours apprendre au peuple que le meilleur moyen de prendre un train à
l'heure, c'est de s'arranger pour rater le précédent. Mais comme rien n'est
plus sérieux que la politique, Dieu créa le sens de l'humour chez le commun des
politicards pour penser, mordicus, qu'on ne peut gagner et dépenser de l'argent
en même temps.
Parce qu'un traître, c'est aussi un homme politique qui
quitte son parti pour s'inscrire à un autre. Un peu comme les jambes, il y en a
qui les utilisent pour marcher et d'autres pour faire leur propre chemin. Un
politicien honnête étant, selon la légendaire vox populi, celui qui reste
fidèle à celui qui l'a acheté, il faut croire que ça arrive que la vérité sorte
de la bouche d'un politicien. Et comme on entre en politique avec un bel avenir
devant soi et on en sort avec un terrible passé, la seule explication qui
vaille vraiment pour apprendre à ne jamais déprimer du « sérieux apoplectique »
de nos hommes politiques !