L'Association des gynécologues
obstétriciens privés (AGOPO) de la wilaya d'Oran demande à que la maladie de
l'endométriose soit reconnue et classée comme pathologie chronique, une des
recommandations prises à l'issue du 12ème congrès international de
l'association qui s'est tenu les 28 et 29 octobre dernier à l'hôtel Le Méridien
d'Oran, a-t-on appris auprès du président de l'association, le docteur Benabadji Ghaouti. Une pathologie
méconnue et qui évolue de plus en plus de quoi multiplier la sensibilisation et
surtout améliorer la prise en charge des malades, explique-t-il. Sur ce, il
recommande le diagnostic à travers l'échographie, l'hystérectomie et l'IRM pour
pouvoir l'identifier et surtout améliorer sa prise en charge. L'endométriose
est une pathologie gynécologique dans laquelle l'endomètre (tissu utérin) se
développe en dehors de l'utérus et migre via les trompes, les ovaires et même
l'abdomen. Elle se manifeste par de violentes douleurs pelviennes, un cycle
douloureux et abondant, des crampes abdominales ou lombaires, fatigue et peut
même entraîner une infertilité. Elle est l'une des pathologies les plus
mystérieuses. Au-delà des douleurs physiques, l'endométriose peut générer une
véritable souffrance psychique. Tout en explicitant l'impact de la
sensibilisation et de l'information, il précise que la maladie est caractérisée
par la douleur et le traitement de celle-ci par les antalgiques constitue la
solution recommandée pour atténuer la souffrance des personnes atteintes de
cette pathologie. Ainsi et pour mieux comprendre l'endométriose, le professeur
Pierre Panel a passé en revue cette maladie et s'est penché sur la douleur qui
lui est associée et sur son traitement. Le professeur Patrick Madelenat, autre sommité dans la recherche médicale et
scientifique, a pour sa part mis l'accent sur l'endométriome, une tumeur
bénigne, constituée d'éléments épithéliaux et conjonctifs identiques à ceux de
l'endomètre, et qui se développe en dehors de l'utérus.
Par ailleurs, d'autres
thèmes d'actualité ont été débattus lors de ces deux journées, notamment la
procréation médicalement assistée où les spécialistes de la santé ont mis en
exergue les avancées techniques et scientifiques mises en place afin de
préserver la fertilité chez le couple. Les participants ont aussi abordé la
contraception chez la femme de plus de 40 ans. Par ailleurs, plusieurs ateliers
sur le doppler obstétrical, l'hystéroscopie et la colposcopie, l'échographie
fœtale et gynécologique 3D et 4D ont été organisés à l'occasion de ce congrès,
une occasion pour l'association (AGOPO) d'être honorée par les professeurs Jean
Philippe Bault et Georges Haddad pour tous les
progrès réalisés en matière d'échographie. Notons que plus de 300 participants
ont pris part à ce 12ème congrès international de l'AGOPO placé sous le slogan
«réunir, apprendre et transmettre» et qui est dédié à la promotion de la
formation médicale continue.