Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Le ministre de l'Education
nationale, Abdelhakim Belaabed, a indiqué jeudi à
Alger que « le dossier de la surcharge des classes a été réglé ».
En réponse à une question sur la surcharge des classes, en marge de la conférence consacrée à la mise au point du référentiel national d'évaluation des acquis des élèves du cycle primaire et à l'évaluation de et la mise en œuvre des opérations liées à la rentrée scolaire 2022-2023, le ministre a affirmé que « tous les établissements concernés avaient été recensés » et que le « dossier a été réglé » avec le concours d'autres secteurs et sous la supervision des walis. Certains syndicats que nous avons contactés disent que les solutions qui ont été prises ne sont pas si pratiques. « Elles ne permettent pas aux enseignants d'accomplir leur mission convenablement et ne permettent pas d'atteindre l'objectif assigné qui est l'enseignement de qualité ». Mettre des élèves du cycle moyen dans une école primaire en installant des chalets est une solution précaire et une situation difficilement gérable, nous dit le chargé de la communication du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), Djahid Hireche, en précisant qu'à Alger Est, il y a tout de même des classes qui comptent plus de 54 élèves. Et d'affirmer que des enseignants ont protesté à Alger Est, en raison de cette question de surcharge. Notre interlocuteur souligne, en outre, qu' « on doit d'abord définir le seuil de la surcharge tolérée ». « Pour les cadres du ministère, une classe de 40 élèves n'est pas surchargée, mais pour nous, une classe qui dépasse 30 élèves est surchargée », argumente le représentant du syndicat. Abdelouahab Lamri Zegar, porte-parole de l'Unpef, a affirmé, pour sa part, que le département de Belaabed a tout de même pris du temps pour y remédier. « Pourtant, les responsables du ministère de l'Education nationale avaient toutes les données possibles et la surcharge était prévisible avant la rentrée des classes », souligne-t-il. « Il vaut mieux tard que jamais », ajoute-t-il, en précisant qu'il y a toujours quelques problèmes relatifs à cette question d'où la nécessité de trouver un remède. Pour lui, les solutions existent, mais il faut juste se concerter d'abord avec les acteurs du terrain, car les autorités de wilaya ne peuvent pas, à elles seules, trouver les solutions idoines à cette situation assez contraignante et pesante, notamment du point de vue pédagogique. Quant à la révision du statut des travailleurs de l'Education nationale, les syndicats que nous avons contactés ont exigé du ministère de leur remettre une copie de la mouture de l'avant-projet de loi, étant donné que le ministre de l'Education a affirmé jeudi dernier que « le texte a été finalisé fin août dernier », rappelant l'organisation de « rencontres avec les syndicats pour rapprocher les vues avant le dépôt du dossier au niveau de la Commission gouvernementale ». M. Hireche a précisé que la majorité des syndicats veulent avoir la mouture pour qu'ils puissent examiner le contenu et les modifications contenues dans l'avant-projet de loi. Pour le représentant du SNTE, « cette rencontre qui vise à rapprocher les vues est prévue pour gagner plus de temps, sachant que le secteur compte plusieurs syndicats et qui ont différents avis sur la révision du statut particulier ». Donc, dit-il, « on exige en tant que syndicat de voir la mouture de l'avant-projet de révision des statuts particuliers, avant la tenue de la réunion de rapprochement des vues ». Pour ce qui est des demandes formulées par 16 syndicats, exigeant l'allongement des délais, selon les propos du ministre, le porte-parole du SNTE a affirmé que cette demande a été formulée plutôt par 8 syndicats nouvellement créés. Ces derniers, selon son avis, n'ont pas assez d'expérience dans ce genre de situation, par rapport à des syndicats anciens dans le secteur qui ont déjà participé à la modification des statuts particuliers et ce qui entoure une telle démarche. Le porte-parole de l'Unpef abonde dans le même sens, en exigeant la remise urgente de la mouture de l'avant-projet de loi portant révision des statuts particuliers. Pour ce qui est de la demande formulée par 16 syndicats appelant au prolongement de délais, il dira que son syndicat n'a pas demandé l'allongement des délais. |
|