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«Le projet de loi de
finances (PLF) 2023 prévoit de nombreuses mesures fiscales à même de promouvoir
et soutenir l'investissement», a indiqué, mardi, la Directrice générale des
impôts, Amel Abdellatif. «Le texte de loi propose l'exonération des
coopératives de pêche et d'aquaculture, ainsi que les unions sous tutelle, de
l'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS), de même qu'il prévoit la mise en
place d'un système fiscal au profit de l'auto-entrepreneur», a précisé la même
responsable lors d'un exposé devant la Commission des finances et du budget à
l'Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre de l'examen des
dispositions fiscales prévues dans le PLF 2023. Et d'ajouter que le projet de
loi «prévoit des dispositions liées à l'obligation de réinvestir une part des
bénéfices correspondant aux exonérations ou réductions au titre de l'IBS et de
la taxe sur l'activité professionnelle (TAP)», a-t-elle expliqué.
Les mesures proposées visent à «relever les seuils d'abattement sur le résultat ou le bénéfice, pour les dépenses consacrées à la recherche et au développement à l'intérieur de la société, en proposant l'application de cet avantage sur les dépenses consacrées au programme open-innovation des micro-entreprises et des incubateurs». Outre le soutien à l'investissement, «les mesures fiscales prévues dans le PLF sont axées sur d'autres thèmes tous aussi importants, à savoir : l'adéquation et la simplification des mesures fiscales, la mobilisation des ressources fiscales, l'inclusion financière et fiscale, la lutte contre la fraude et l'évasion fiscale», a encore indiqué la Directrice générale des impôts, ajoutant qu'au titre de la facilitation des mesures fiscales, «le nouveau texte propose l'élargissement de l'imposition à la marge de l'impôt forfaitaire unique (IFU) sur le chiffre d'affaires de la vente des produits de large consommation, dont les prix sont plafonnés, quelle qu'en soit la marge bénéficiaire appliquée». Il s'agit également de l'adaptation des dispositions du code des procédures fiscales, régissant les litiges fiscaux au niveau judiciaire, aux nouvelles dispositions constitutionnelles en matière de justice administrative, ainsi qu'aux dispositions du code des procédures civiles et administratives. Concernant la mobilisation des ressources fiscales, le projet «prévoit des mesures, notamment le relèvement du plafond de l'imposition exonérée de l'IRG de 600.000 DA à 1.800.000 DA appliquée sur les recettes provenant de la location des biens immobiliers, en sus de l'élargissement du champ d'application de la taxe interne sur la consommation». Dans le souci de renforcer l'inclusion financière et fiscale, le PLF 2023 prévoit également d'autres mesures, notamment «l'alignement des plafonds relatifs à l'exercice du droit à l'abattement fiscal des charges et de règlement des impôts à travers l'obligation de régler via les moyens de paiement scripturaux par la voie bancaire, et ce, en fixant le plafond à 1 million DA. Le PLF comprend également un ensemble de mesures permettant de «contribuer à la lutte contre la fraude et l'évasion fiscales, notamment l'élargissement du champ du contrôle fiscal à l'ISF, prévu par l'IRG, à même d'englober toutes les personnes physiques résidents et non résidents en Algérie, outre la prorogation du délai de prescription quadriennal au titre d'un contrôle fiscal dans les cas de force majeure empêchant l'enclenchement ou le déroulement de la vérification. Amel Abdellatif a affirmé que les mesures prévues par le PLF 2023 interviennent dans le cadre de «la poursuite de la concrétisation des recommandations issues des assises nationales sur la réforme fiscale, en tenant compte des directives des autorités supérieures, portant sur l'impératif d'éviter de porter atteinte au pouvoir d'achat du citoyen et d'alléger la charge fiscale au profit des familles et des institutions, sans nuire aux grands équilibres financiers de l'Etat». |
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