Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Projet d'une usine à Oran: Les premiers véhicules Fiat «algériens» fin 2023

par R. N.

  Jeudi, en marge de la signature de la convention-cadre avec Fiat pour la réalisation d'un projet de production de véhicules touristiques et utilitaires légers dans la zone industrielle de Tafraoui dans la wilaya d'Oran, le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar, a indiqué que les premiers véhicules Fiat fabriqués en Algérie devraient être disponibles à partir de la fin de l'année 2023.

«A partir de la fin de l'année prochaine (2023), nous pourrons avoir plusieurs modèles de véhicules de la marque Fiat fabriqués en Algérie qui seront disponibles» sur le marché, a-t-il déclaré, ajoutant que ce constructeur était motivé par «l'engagement de cette marque à réaliser un transfert technologique effectif ainsi qu'un taux d'intégration qui s'accorde avec les aspirations du ministère pour bâtir une industrie automobile à la hauteur des objectifs fixés».

Le ministre a également expliqué que les deux parties feront en sorte d'atteindre, d'ici à 5 ans, les taux d'intégration prévus dans cet accord, annonçant d'autres négociations avec Fiat dans le domaine de la sous-traitance, tout en offrant la possibilité aux entreprises italiennes de sous-traitance de s'installer en Algérie pour contribuer à augmenter le taux d'intégration des véhicules fabriqués localement.

Le ministère de l'Industrie veillera à jeter des bases solides pour le développement de la filière de l'industrie automobile avec des partenaires «qualifiés» dans ce domaine, et qui contribueront, lors des cinq prochaines années, à augmenter considérablement la contribution de l'industrie dans le Revenu national brut (RNB), à la faveur d'un partenariat gagnant-gagnant.

Pour ce faire, le secteur de l'Industrie veillera à la concrétisation effective de ces projets par un accompagnement soutenu, après la signature de cette convention-cadre, prévoyant une feuille de route pour accélérer la réalisation en vue d'une entrée en production en un «temps record».

Cela permettra, a-t-il souligné, aux citoyens et aux entreprises économiques d'acquérir des véhicules aux normes internationales, d'une part, et de créer une valeur ajoutée dans notre économie nationale, d'autre part. »Ne seront approuvés dans cette filière que les projets industriels répondant à cette condition sine qua non», a insisté M. Zeghdar, soulignant l'engagement du partenaire italien à y satisfaire.

D'autres projets, répondant aux mêmes exigences d'intégration et de valeur ajoutée, suivront «dans un proche avenir», a fait savoir le ministre, soulignant qu'»aucun investissement dans l'industrie automobile reposant sur le simple montage ne sera approuvé».

La convention-cadre entre le ministère de l'Industrie et le groupe italien de construction automobile Fiat a été signée par le directeur de la coopération internationale au ministère de l'Industrie, Zineddine Boussoussa, et le directeur de la région Afrique et Moyen-Orient du groupe Stellantis, Samir Cherfan, en présence de l'ambassadeur d'Algérie en Italie et de l'ambassadeur d'Italie en Algérie.

Elle prévoit le lancement en Algérie, par le constructeur italien, d'un projet de construction et de production de véhicules de marque Fiat et le développement des activités industrielles et des services après-vente et de pièces détachées de la marque.

«Offrir aux Algériens une mobilité sûre, propre et abordable»

Pour Carlos Tavares, PDG de Stellantis, qui compte dans son portefeuille la marque italienne Fiat, le groupe compte apporter aux consommateurs algériens «ce qu'il a de meilleur».

S'exprimant en marge de la signature de la convention, M. Tavares a déclaré qu'il «n'y aura aucun décrantage» entre les Fiat qui seront fabriquées dans la zone industrielle de Tafraoui et celles fabriquées ailleurs dans le monde, assurant que «le consommateur algérien aura droit aux mêmes modèles et aux mêmes technologies».

Pour Stellantis, «la mission est très claire: avec la marque Fiat, nous allons apporter à la société algérienne ce que nous avons de meilleur pour offrir aux Algériens une mobilité sûre, propre et abordable», a-t-il promis.

M. Tavares a avancé que Fiat apportera à l'Algérie «les modèles, les plates-formes et les technologies», soulignant que le groupe a parfaitement «compris l'intérêt de l'Algérie, à savoir converger le plus rapidement possible vers une intégration locale, la plus élevée possible», un intérêt qu'il dit partager. Cette intégration va «progresser au fur et à mesure que le marché se développe et que notre part de marché se développe aussi», a-t-il encore assuré, estimant que le marché algérien possédait un «potentiel très important».