Quels messages envoie cette élection de l'Algérie en tant
que membre du Conseil des droits de l'Homme (CDH) des Nations unies pour la
période 2023-2025 ? Incontestablement, cette élection va renforcer sa position
de pays qui respecte les valeurs des droits de l'Homme sur le plan intérieur ou
le contraindre à mieux veiller à ce respect. Cela va, aussi, lui offrir
l'opportunité de défendre ses principes à l'échelle mondiale quant au soutien
des droits des peuples opprimés et faire face à des situations de violations
des droits de l'Homme et formuler des recommandations à leur sujet au niveau onusien.
Certainement, aussi, que cela va déranger plusieurs parties qui ne se lassent
pas de dire le contraire de ce à quoi a abouti le vote, qui s'est déroulé,
mardi dernier, à New York lors de la 17e séance plénière de l'Assemblée
générale de l'ONU, et qui a permis à l'Algérie de récolter 178 voix au cours du
scrutin, pour rejoindre cet organe intergouvernemental du système onusien
chargé de renforcer la promotion et la protection des droits de l'Homme dans le
monde. Peut-on élire un pays qui ne respecte pas les droits de l'homme à faire
partie du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies ? Dans sa définition,
donc, le Conseil des droits de l'Homme (CDH) est un organe intergouvernemental
du système des Nations unies chargé de renforcer la promotion et la protection
des droits de l'Homme dans le monde, et aucun pays ne peut prétendre à en faire
partie sans commencer par respecter chez lui ces droits. Sur un autre plan,
cette élection de l'Algérie en tant que membre du Conseil des droits de l'Homme
(CDH) des Nations unies devrait faire taire les voix qui, à l'intérieur et à
l'extérieur du pays, tentent de noircir son image sur le plan international.
Les droits de l'Homme est un combat permanent, y compris dans les pays qui ont
réalisé de grandes avancées sur ce plan, mais il ne faut jamais en faire un
vecteur de la lutte politique partisane, qui altère les appréciations sur les
gouvernants. Et, ce n'est pas également ce qu'en rapportent certaines
Organisations non gouvernementales (ONG) au sujet de prétendus dépassements en
matière de respect des droits de l'Homme.
Ces dernières sont parfois induites en erreur par leurs
relais sur place, ou nourrissant elles-mêmes des velléités non avouées.
L'Algérie qui siège, pour la troisième fois, dans cet organe onusien, depuis sa
création en 2006, s'ouvre-t-elle une voie vers un palier plus haut, pour
occuper un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de l'ONU, pour
la période 2024-2025, dont les élections se tiendront en juin 2023 ? C'est un
atout favorable, en sus du fait que la candidature de l'Algérie au poste de
membre non permanent au Conseil de sécurité de l'ONU pour la période indiquée a
été approuvée par l'Union africaine (UA) lors des travaux de la 38e session du
Conseil exécutif de l'UA, en 2021. Mais, la tâche de se faire élire à ce poste
nécessite d'aller chercher d'autres soutiens hors du continent africain.