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L'excès de liberté tue la liberté

par Rabah Toubal

C'est précisément l'erreur fatale, qui a été commise par l'Occident égoïste, cupide et obstiné, éloigné par son instinct vorace de libertés et de valeurs souvent douloureusement acquises, au fil des siècles, puis bradées contre de vagues pensées individualistes, qui ont miné la cohésion sociale de nations, qui en ont fait un principe cardinal de leur vie politique et sociale.

La surenchère de cette fuite en avant suicidaire menace la pérennité de ces acquis sociaux, de plus en plus obérés par des fléaux majeurs, dangereux.

Ce libertinage outrecuidant heurte non seulement les pays d'Orient mais aussi les pays occidentaux conservateurs, réfractaires et opposés à l'ouverture morale de leurs sociétés, qui sombrent dans la dépravation générale et amplifie le choc interne avec eux.

La haine de l'islam et des Musulmans a aveuglé les penseurs de l'Occident judéo-chrétien, qui ont fait du choc entre les civilisations chrétienne et musulmane la quintessence de leurs thèses et théories fumeuses, alors que le choc réel était intrinsèque à la chrétienté, entre les catholiques et les orthodoxes, comme le montre la croisade menée par les Etats-Unis d'Amérique contre la Russie orthodoxe.

La permissivité, de plus en plus béante des premiers a poussé les seconds à rejeter leur arrogance, qui menace l'unité même de l'Occident chrétien.

Qu'elle soit donc individuelle ou collective, la liberté, aujourd'hui incarnée par la démocratie et ses attributs, constitue un danger certain pour les sociétés humaines qui les pratiquent sans garde-fous sérieux pour en éviter les inévitables contrecoups.

Sans aucun doute, le bras de fer auquel les nations «libres» se livrent aujourd'hui contre celles qu'elles qualifient de conservatrices, voire même de dictatoriales, pour leur rejet d'un usage abusif du concept de liberté, a de fortes chances d'être gagné par ceux et celles qui auront su se protéger et se préserver des ouvertures suicidaires, des mariages pour tous et autres hérésies exterminatrices, même si les acquis matériels des premiers paraissent plus conséquents.