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Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a affirmé que
l'amélioration de la santé mentale était et est une «priorité». En appelant
l'ensemble des acteurs à redoubler d'efforts pour atteindre les objectifs
tracés dans le domaine de l'amélioration de la santé mentale.
Intervenant, hier lors d'une rencontre débat, organisée par le ministère de la Santé et les Laboratoires Janssen Algérie, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la santé mentale, à l'Institut national de la Santé publique (INSP), le ministre a énuméré les mesures prises dans le cadre de la santé mentale dans notre pays. En soulignant qu'en termes de structures «nous avons 24 établissements hospitaliers spécialisés actuellement, ou au niveau des services dans les Centres hospitalo-universitaires (CHU) et certains établissements publics hospitaliers (EPH)». En termes de ressources humaines, « nous avons une couverture de la prise en charge de la santé mentale au niveau des établissements de proximité et des cliniques privées». Le ministre a également cité «la loi sur la santé et le lancement de la mise en œuvre du plan national de promotion de la santé mentale qui figurent parmi les outils à même d'améliorer la santé mentale.» Et d'ajouter que «le Plan national de promotion de la santé mentale (2017-2020), qui comprend 6 axes stratégiques, vient compléter le programme national de santé mentale». M. Saihi, a reconnu qu'il y a toujours des défis à relever en dépit des mesures prises, insistant sur la nécessité de renforcer la coopération multisectorielle et de promouvoir la pédopsychiatrie qui a récemment enregistré une évolution remarquable. Les intervenants ont mis l'accent sur la nécessité de redoubler d'efforts sachant que les consultations d'urgences sont en augmentation constante. Le Pr. Chakali Mohamed, sous-directeur de la promotion de la santé mentale au ministère de la Santé, a affirmé que les services de la santé mentale ont reçu 22.000 malades, durant la période de 2020 à 2021. Les différents intervenants ont également évoqué le déficit en matière de spécialistes en psychiatrie, «une situation qui ne cesse de s'aggraver devant les départs en retraite et les départs des spécialistes vers l'étranger et vers le secteur privé». Pr. NEDJARI Mohamed, chef de service de psychiatrie adulte, service de l'EHS ?DRID Hocine', a affirmé pour sa part que «nous avons tant besoin de psychiatres, mais aussi du personnel paramédical». Il a plaidé pour la formation des infirmiers dans le domaine de la psychiatrie, avec des formations continues au profit de tous les acteurs qui interviennent dans la prise en charge des patients qui souffrent de troubles mentaux, notamment les psychologues et les psychothérapeutes. Car, dit-il, une bonne prise en charge de ces patients ne peut se faire que grâce à un personnel formé et compétent. Le Pr a affirmé que «nos patients souffrant de troubles mentaux sont pris en charge dans différents services au sein des hôpitaux, mais dit-il, il faut augmenter le nombre des services et de lits». «Il faut essayer de mieux organiser les soins entre les proches et la famille du patient, le personnel médical et les services de l'Etat», conclut le même intervenant. |
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