Jeudi dernier est arrivée dans la wilaya de Bouira une délégation composée de l'ambassadeur adjoint
britannique, de l'ambassadeur régional à la convention sur les changements
climatiques COP26 et du résident permanent adjoint du Programme des Nations
unies pour le Développement (PNUD). Cette délégation s'est rendue dans la
localité d'Oued El Maleh dans la commune de Dirah, qui se situe à une soixantaine de kilomètres au sud
du chef-lieu de wilaya.
A ce niveau, la délégation a rencontré des
responsables du secteur des forêts et des autorités, dans le but d'inspecter
l'état d'avancement du projet de correction des eaux sur les berges du rempart
d'eau de 1.400 m³, financé par le Programme des Nations unies pour le
Développement, dans le cadre du Programme national de réhabilitation des
régions forestières brûlées. Un expert forestier et cadre au secteur des forêts
dans la wilaya de Bouira a tenu à nous éclairer : «
Le sud de la wilaya de Bouira, avec les deux daïras,
Sour El Ghozlane et Dirah,
fait partie du territoire des Hauts-Plateaux, considéré par les aménagistes et
par les pouvoirs publics comme étant le territoire de la lutte contre la
désertification (LCD). En effet, à la latitude de Dirah,
Hadjra Zerga, Taguedite, Maâmora, le climat
passe de l'étage semi-aride à l'étage aride. Cet état de fait induit des
conséquences importantes et complexes sur la végétation, la faune, les systèmes
de culture, la vie sociale et le développement économique des territoires
concernés, dont le nombre d'habitants dépasse 150.000». Notre interlocuteur
poursuivra : « Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie forestière à
l'horizon 2035, et principalement la gestion durable des terres et la lutte
contre la désertification, le barrage vert bénéficie d'un programme de
réhabilitation et extension. Le barrage vert est appelé aujourd'hui, dans le
contexte des grandes interrogations charriées par les changements climatiques
et l'accélération du processus de désertification, à être intégré en tant
qu'ouvrage de grande ampleur devant être prolongé, réajusté et adapté aux
nouveaux défis ». D'où l'expérience algérienne du barrage vert a inspiré pas
mal de pays en proie à la désertification.