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Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a présenté
hier, devant les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN), la
Déclaration de politique générale du gouvernement. La séance plénière consacrée
à la présentation de ce document a été présidée par le président de l'APN,
Ibrahim Boughali, en présence des membres du
gouvernement. Elle sera poursuivie d'un débat général, puis des réponses du
Premier ministre aux interrogations soulevées par les députés.
Lors de son intervention à l'ouverture de cette séance plénière, M. Boughali s'est félicité des étapes franchies par l'Algérie «en une conjoncture exceptionnelle et en peu de temps ce qui lui a permis de recouvrer son rôle», saluant par là même le rôle joué par l'Armée nationale populaire (ANP) dans ce sens. La Déclaration de politique générale du gouvernement est composée de cinq chapitres relatifs au bilan d'action de l'exécutif dans la période comprise entre septembre 2021 à août 2022. Ces cinq chapitres concernent : la «Consolidation de l'Etat de droit et rénovation de la gouvernance», «Pour une relance et un renouveau économiques», «Pour un développement humain et une politique sociale renforcée», «Pour une politique étrangère dynamique» et «Renforcement de la sécurité et de la défense nationales». Lors de sa présentation du bilan d'une année de son exercice à la tête du gouvernement, le Premier ministre a fait état d'un budget annuel affecté aux transferts sociaux (directs et indirects) qui a dépassé les 5.000 milliards DA. La dépense fiscale a atteint ces deux dernières années une moyenne annuelle de 440 milliards de dinars, ce qui dénote «la détermination de l'Etat à préserver son caractère social», a affirmé le Premier ministre. Il a rappelé la mesure prise par le gouvernement en application d'une instruction du président de la République relative à l'exonération des salaires inférieurs à 30.000 DA de l'impôt sur le revenu global (IRG) pour augmenter le pouvoir d'achat du citoyen. Une mesure qui a concerné plus de 5 millions de personnes, dont 2,6 millions de retraités, représentant une dépense fiscale de plus de 84 milliards DA/an, selon les chiffres avancés hier. Quant à la réduction des taux de l'impôt sur le revenu global (IRG), au titre de la loi de finances 2022, elle a profité à plus de 9 millions de salariés pour une dépense fiscale de plus de 195 milliards DA, a-t-il ajouté. Par ailleurs, en 2021 et 2022, un appui financier de plus de 900 milliards DA a été accordé à l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), estimé à plus de 900 milliards DA en 2021 et 2022, pour le renforcement du stock national de céréales. Pour le Premier ministre, ce qui a caractérisé l'action du gouvernement durant cette période, c'est «le dialogue et la concertation avec l'ensemble des acteurs économiques et des partenaires sociaux ainsi que la société civile». Exportations hors hydrocarbures : près de 4 milliards dollar à fin août 2022 Toujours dans le volet économique, le Premier ministre a également précisé que «les exportations hors hydrocarbures ont enregistré une hausse sensible de 42%, passant de 2,61 milliards $ (MUSD) à fin août 2021, à près de 4 MUSD fin août 2022». A la même période, «la balance commerciale a enregistré un excédent de près de 14 MUSD, contre un déficit de 862 millions USD à fin août 2021», ajoute le Premier ministre, rappelant que ce déficit avait atteint 10,6 MUSD en 2020. «La balance des paiements a enregistré, elle aussi, un excédent de l'ordre de 9,1 MUSD, contre un déficit de 4,4 MUSD durant la même période en 2021", dit-il. «L'Algérie a œuvré, en 2021, à la reprise de l'activité économique après une baisse significative enregistrée en 2020 du fait de la pandémie de la Covid-19", dit-il encore, notant que «l'économie a ainsi connu, en 2021, un effet de rattrapage caractérisé par une croissance économique de +4,7%». Il a fait observer, dans le même cadre, que l'indice des prix à la consommation (IPC) «a enregistre une hausse de +7,2% à fin 2021, contre +2,4% à fin 2020», expliquant que «cette inflation est principalement tirée par les produits alimentaires (+10,1%) et les produits manufacturés (+6,3%)». Finance islamique: plus de 66.000 comptes ouverts à fin août 2022 Ces niveaux élevés d'inflation «sont le résultat de la flambée des prix des matières premières et des produits alimentaires, la perturbation des chaînes d'approvisionnement et l'augmentation des coûts du fret, des facteurs ayant accru la concurrence féroce sur ces produits, d'autant que cette situation a eu un impact sur la sécurité alimentaire et sanitaire des pays», a expliqué Benabderrahmane. Concernant la situation financière, le Premier ministre a fait état d'une «chausse de 15,5% des recettes budgétaires, et de 7,6% des dépenses budgétaires», au titre de l'exercice 2021. M. Aïmene Benabderrahmane a également annoncé hier que le nombre de comptes bancaires ouverts dans le cadre de la finance islamique s'est élevé à 66.217 à fin août 2022, contre 26.209 comptes à fin août 2021, soit une hausse annuelle de 152%. Ces chiffres interviennent dans le sillage du «saut qualitatif notable» enregistré en matière de promotion de la finance islamique et du renforcement de l'inclusion financière, selon M. Benabderrahmane qui a fait état de 294 guichets de finance islamique ouverts auprès des banques publiques. En outre, la valeur des dépôts bancaires a enregistré une hausse de 122% en huit (8) mois, passant de 22 milliards DA (MDA) à fin décembre 2021 à 49 MDA à fin d'août 2022, a-t-il ajouté. Une entreprise publique pour la production et montage de véhicules Dans le même registre, les efforts de développement de l'assurance «Takaful» ont été couronnés par la création de 2 sociétés par les assurances et les banques et de 5 guichets d'assurance par des compagnies publiques et privées. Concernant la réforme du secteur public marchand et de la gouvernance des entreprises publiques, le gouvernement a lancé une vaste opération d'audit qui a touché jusqu'à présent 7 groupes industriels publics sur 10 groupes programmés. L'opération sera achevée avant fin 2022. Le gouvernement a aussi œuvré au transfert des actifs et des biens de 14 entreprises confisquées par la justice vers le portefeuille du secteur public marchand, ce qui a permis de préserver près de 9000 emplois. Cette opération se poursuivra par la création d'une société publique de production, de montage et de commercialisation de véhicules qui intégrera dans son portefeuille plus de 40 entreprises confisquées, a révélé le Premier ministre. |
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