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Bien que « les frais de la
logistique commerciale dans le monde ont augmenté de 5 fois leur niveau d'avant
la pandémie, la balance commerciale a enregistré un excédent de 14 milliards de
dollars, les exportations hors hydrocarbures ont enregistrés un gain de 4,4
milliards de dollars, les réserves de change sont en nette augmentation », a
affirmé dimanche soir le Premier ministre au palais des Nations de Club des
pins.
Aïmene Benabderrahmane procédait, en ce début de soirée, à la clôture de la réunion gouvernement- walis après deux jours de travail de trois ateliers. En soulignant «une amélioration notable du taux de change de la monnaie nationale «reconnue dans différents rapports des institutions internationales », le Premier ministre a noté que «la politique de maîtrise des importations est de les rationaliser et non les freiner (...), l'Etat n'est pas contre l'importation mais contre le gaspillage». Il a annoncé des indicateurs macro-économiques et des équilibres financiers de l'Etat «bien au vert» avançant des niveaux davantage positifs «d'ici à fin 2022» en «prévoyant une augmentation de l'excédent de la balance commerciale à plus de 17 milliards de dollars, un taux de croissance à 4%, ce qui contredit les allégations de certains experts d'un recours à l'endettement extérieur et montre que l'économie est dans une situation confortable». Il a indiqué dans sa longue allocution que «les soutiens sociaux ont atteint 5.131 milliards de DA, en constante augmentation mais on fera en sorte qu'ils profitent, de plus en plus, à ceux qui les méritent ». Benaberrahmane a rappelé «les nombreuses mesures prises par le gouvernement pour alléger la dépendance de l'économie nationale des hydrocarbures et des importations, entre autres le soutien à la production nationale, la numérisation de l'économie, la promulgation en même temps de la nouvelle loi de l'investissement et de ses textes d'application, en matière de facilitation de l'entrepreneuriat, prise en charge des initiatives des jeunes à travers la réformes des dispositifs de créations des micro-entreprises, le microcrédit, ainsi que la promulgation de loi du statut de l'auto-entrepreneur, dans l'objectif d'éradiquer les activités parallèles et résorber le chômage». «Le texte du statut particulier des walis présenté au président de la République» Il a promis qu'« avant fin-octobre, nous aurons procédé à l'installation de toutes les structures du dispositif d'investissement prévues dans la nouvelle loi, notamment l'Agence algérienne de promotion de l'investissement, ses guichets uniques, à savoir le guichet des grands investissements et des investissements étrangers, ainsi que les guichets uniques décentralisés au niveau des wilayas ». Il a expliqué que « c'est là une nouvelle vision fondée non seulement sur les incitations fiscales, mais englobant un accompagnement des porteurs de projets dans toutes les étapes de réalisation, comme la mise à disposition de l'offre immobilière, la simplification des procédures, ainsi que la levée de tous les obstacles bureaucratiques. Il a noté aux walis que « votre rôle est central, le Conseil exécutif est sous votre autorité, vous êtes la seule autorité exécutive locale ». Il leur a assuré que «votre statut particulier est pour nous, une véritable préoccupation, les dernières retouches ont été apportées au texte, il sera soumis dans les prochains jours à l'appréciation du président de la République ». Il a indiqué que « le recensement qui vient d'être lancé permettra d'élaborer des rapports précis pour initier les plans de développement pour tous les secteurs, pour l'amélioration du service public et la prise en charge des préoccupations des citoyens». Les walis doivent à cet effet, « orienter le foncier industriel vers le véritable investissement productif, améliorer le climat d'investissement, encourager la création d'emplois, le développement local, évaluer les points forts et les points faibles dans les différentes zones, l'approche doit être économique, loin de celle administrative qui encourage la bureaucratie, je vous demande de faciliter toutes les procédures, (...), il faut éviter toute réévaluation de projet, les retards enregistrés par les projets privés ont eu pour conséquences des crédits non performants et des créances contentieuses ». Il a exigé aussi d'eux de « suivre l'investissement de son lancement jusqu'à la production, nous avons beaucoup de données chiffrées mais elles restent des statistiques ». Son exemple « nous avons 3 millions d'hectares pour la céréaliculture mais pas tous productifs, c'est le travail qui va apporter la différence, le travail dans les bureaux est révolu, nous avons beaucoup de défis à relever pour avoir une économie productive intégrée, d'ici à 2023, on devra avoir produit 80% de nos besoins agricoles ». Il a insisté sur « l'obligation de faire de la sécurité alimentaire la priorité des priorités en prévision de tout changement qui risque d'être provoqué par ce qui se passe dans le monde ». Il a instruit les walis de «commencer dans les prochains mois, le recensement des terres pour chaque culture, vous êtes tenus de nous fournir toutes les données dans ce domaine ». «Une campagne d'hygiène fin de la semaine prochaine» Il estime qu'« à l'horizon 2024, il faudra produire nos besoins en céréales, en légumineuses (...), on va créer une banque des gènes (après celle des semences), nous devons relever le défi de la sécurité alimentaire, en eau, santé (...), nous allons procéder à un contrôle périodique de tous les projets (...), des centaines de projets ont été délaissés, le retard dans leur réalisation laisse interroger sur leur utilité économique». Il a appelé aussi les walis à promouvoir «la commercialisation des potentialités de vos wilayas (...), le tourisme thermal, l'agriculture, les industries manufacturières, de l'aquaculture et des petites mines ». Dans ses tournées dans les ateliers, il a fait état de «la finalisation de la révision de l'ordonnance 04-08 relative au foncier destiné à l'investissement avant le lancement des agences en charge de sa gestion, à savoir. l'Agence du foncier industriel, l'Agence du foncier touristique et l'Agence du foncier agricole qui seront chargées des assiettes qui ne sont pas gérées par l'Office national des terres agricoles (ONTA) et l'Office de développement de l'agriculture en terres sahariennes (ODAS)». Le Premier ministre a annoncé «la révision du fonctionnement de la Caisse de solidarité des collectivités locales (...), plus on s'éloigne de la capitale, plus on vit les écarts, jusque-là, ce sont les communes de chef-lieu des wilayas qui bénéficient des aides, il faut changer cette péréquation en luttant contre les gaps et en valorisant les projets ». Il promet qu'« au 31 décembre 2022, il n'y aura plus de zones d'ombre ». Avant de conclure, Benabderrahmane a poussé un soupir en évoquant la question de « l'hygiène de l'environnement ». Il constate que «les ordures sont partout, tout notre environnement est sale, le wali d'Alger est appelé à régler cette question en prévision du Sommet arabe, toutes les wilayas doivent sensibiliser les citoyens à la propreté, l'Observatoire de la société civile, le Haut Conseil de la jeunesse, en collaboration avec les autorités locales, doivent le faire ». Le gouvernement prévoit de lancer, a-t-il dit, « la fin de la semaine prochaine, une campagne d'hygiène pour mettre fin aux comportements incivils ». |
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