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Djamel Belmadi
voulait rencontrer des difficultés, des matches difficiles et spécifiques. Avec
la Guinée vendredi soir, son vœu a été largement exaucé dans la mesure où les
Guinéens n'ont nullement joué le rôle de faire-valoir, rendant un sacré service
à des Verts qui n'ont pas évacué tout à fait le « syndrome » camerounais. Ce
débat allait se terminer sur un score vierge sans le flair de Slimani qui, à l'instar de ses glorieux compagnons
invaincus en 35 matches, a toujours la rage de vaincre et qui a offert la
victoire tant désirée par le public oranais. Vendredi soir, on a vu une équipe
nationale à deux visages. En première mi-temps, les Verts ont éprouvé des
difficultés à trouver le bon tempo face à des Guinéens plus à l'aise et plus
vifs. D'ailleurs, ils ont réservé un traitement spécial à Bennacer
considéré, à juste titre, comme la « rampe de lancement » de l'EN. Aussi,
l'objectivité est de reconnaître que le jeu collectif a laissé à désirer et que
les Verts ont perdu la majorité des duels, ceux au sol et celui des airs, si
importants dans le football actuel. Cette lacune collective a permis au
revenant Bentaleb de briller par sa vision de jeu,
ses remises et ses renversements sur les côtés. Donc, Belmadi
doit réfléchir pour gommer au plus vite cette lacune à laquelle seuls quelques
joueurs ont échappé. Le driver national a eu raison de rappeler le sociétaire
du SCO Angers, à l'inverse de Brahimi et Delors qui
n?ont pas répondu aux attentes. Certes, leur combativité est louable, mais
insuffisante dans ce genre de matches qui n'ont d'amical que le nom. Les
mouvements d'approche furent trop approximatifs pour inquiéter une défense
guinéenne bien en place et rassurée par le vigilant gardien Ibrahim Koné. En
affirmant que nous n'avons eu rien à se mettre sous la dent durant le premier
quart d'heure en matière de jeu, nous ne faisons pas preuve de sévérité, car la
seule attaque a été pointée à ce moment et entachée d'ailleurs par un hors-jeu.
Par la suite, les Fennecs ont eu plus d'occasions mais sans mettre le ballon
dans les filets adverses. Ce fut donc une situation frustrante pour plusieurs
raisons. En effet, il s'agit de l'Algérie, récent champion d'Afrique qui
évoluait à domicile devant un public tout acquis à sa cause.
Heureusement, la seconde
période a été plus rassurante, avec un pressing haut et des attaques à
outrance, dont l'une fut payante et où l'auteur Slimani
a répondui de belle manière aux quelques critiques
sur sa forme et son âge. Avec le meilleur buteur de l'EN, les rentrants Belaili et Amoura ont redonné une autre physionomie à ce
débat qui sera une source d'enseignements pour Belmadi
pour la rencontre de mardi, face à des Nigérians avides de revanche dit-on. Bedrane n'a pas eu de chance mais sa sortie sur blessure
s'est avérée bénéfique pour Aissa Mandi,
relégué sur le bac des remplaçants à Villareal. Les autres défenseurs n'ont pas grand-chose à se
reprocher, sauf en fin de match lors de l'opportune intervention de Bentaleb alors que l'avant-centre guinéen allait égaliser. Belmadi a été le premier à reconnaître que Bentaleb aura été la grande satisfaction de ce match. A ce
rythme, le néo-angevin est bien parti pour un nouveau bail avec l'équipe
nationale. Quant à Bentebka, il a fait preuve de
combativité mais n'est pas à l'abri de la concurrence à laquelle Zerrouki, sur
ce qu'il a montré vendredi soir, ne peut prétendre, surtout si l'arrivée d'Adli devient effective. Mahrez a
confirmé sa baisse de forme, même s'il reste précieux par ses inspirations,
tandis que Belaili a déstabilisé les défenseurs
guinéens en fin de rencontre. Pour sa part, Amoura a justifié sa convocation
par son absence de complexe et a failli inscrire deux buts durant le quart
d'heure accordé par le sélectionneur. On peut donc dire qu'Amoura va exceller
dans le rôle de joker qui lui va comme un gant. Belmadi
a insisté sur l'étroitesse du score, conforme, selon lui, à la tendance
actuelle en citant les récents matches de barrages entre les sélections
nationales. Mardi, le second test s'annonce dur et instructif face à un
adversaire plus consistant que la Guinée, ceci sans vouloir mésestimer le Sily national. Tant mieux, car c'est en se frottant à ce
genre d'équipes que les Fennecs pourront progresser en vue des prochaines
échéances du mois de mars prochain. Lors de l'accolade entre les deux
entraineurs, Belmadi ne pouvait cacher sa
satisfaction, et c'est tout à fait logique après les difficultés de ce débat.
Avec quatre victoires toutes compétitions confondues, sept buts marqués pour un
seul concédé, l'équipe nationale doit poursuivre sur sa lancée. Vivement donc
mardi pour en savoir plus.