A la veille de la rentrée scolaire 2022/2023, les députés
apportent de l'eau au moulin de ceux qui s'inquiètent de la surcharge des
classes, suite à l'annulation du système de groupes et le retour au système
d'enseignement habituel après trois ans de pandémie. La Commission de
l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des
affaires religieuses de l'Assemblée populaire nationale (APN) a clairement
insisté, lors d'une réunion tenue dimanche dernier, sur « la nécessité de
traiter le problème de surcharge des classes », après l'abandon du système de
groupes et le retour au système d'enseignement habituel. Selon le communiqué
rendu public à l'issue de cette réunion, il n'y a aucune place au doute, la
prochaine rentrée se tiendra sous le signe de la surcharge. Les membres de
cette Commission ont dans ce sens réclamé un ?accompagnement' des responsables
du secteur lors de la rentrée scolaire, relevant, entre autres, «l'impératif de
traiter le problème de surcharge». Comment, dans cette optique, venir en aide
ou accompagner les responsables du secteur ? Peut-on gérer le problème de la
surcharge des classes dans le tas ? Et puis, le premier responsable du secteur
ne semble pas s'inquiéter outre mesure de ce problème de la surcharge. Lors
d'une intervention sur les ondes de la Radio nationale Chaîne ?1', le 12
septembre dernier, le ministre de l'Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, a annoncé la réception, durant la prochaine rentrée
scolaire, de 413 nouvelles écoles, dont des collèges, tout en rassurant que des
mesures ont été prises et mises en œuvre dans de nombreuses écoles où le
problème de la surcharge est évoqué. Comprendre que le ministre ne partage pas
les mêmes inquiétudes des députés à ce propos. Ainsi que les associations de
parents d'élèves, qui ont soutenu la décision du retour au système
d'enseignement régulier. Les députés ont à travers leur
position rejoint les syndicalistes, qui ont fait part de leur appréhension
suite à la décision du retour au système d'enseignement régulier, laissant
entendre que les salles des classes doivent contenir au maximum 30 élèves, et
qu'il ne faut pas s'aventurer dans un retour à la normale pour se retrouver
avec des classes de 60 élèves, avec toute la pression que cela générera dans
les établissements scolaires et les difficultés pédagogiques pour faire
parvenir le savoir aux jeunes apprenants.