Il et
certain, qu'en prenant en mains le CRB, Nabil El-Kouki
a fait des envieux au sein de la corporation des entraineurs. En effet, il est
à la barre technique d'un club champion d'Algérie pour la troisième fois
d'affilée, avec un effectif ayant prouvé sa solidité, en outre étoffé par un mercato estival auquel, la précision s'impose, il a
participé. A partir de cette faveur peu courante dans le football national, le
driver tunisien sait quelles sont ses obligations, maintes fois répétées par le
président Mohamed Benelhadj, à savoir remporter le
championnat et la Ligue des champions d'Afrique. Pour la première exigence, ça
s'annonce bien, avec trois victoires et le poste de leader que seuls le CSC e
l'USMA peuvent lui disputer en cette entame de championnat. Si le boss du Chabab a placé la barre aussi haut,
c'est qu'il est convaincu des potentialités de son effectif, avec des postes
doublés et une concurrence tous azimuts. Le premier constat qu'il a fait est à
verser au crédit du coach tunisien, en affirmant que son équipe possède un fond
de jeu, ce qui n'était pas les cas sous l'éphémère période de Paqueta. Nous
avons récemment publié une analyse du jeu du CRB, faisant ressortir ce curieux
reflexe des Belouizdadis de reculer après avoir
inscrit un ou deux buts dans la cage adverse. Le président s'est montré très
clair dans ses propos: « El-Kouki
n'a pas d'excuses, il doit gagner le championnat et la Ligue des champions
d'Afrique», en soulignant que « le CRB a dépensé beaucoup d'argent pour un
recrutement de qualité, mais que la masse salariale a diminué après le départ
de plusieurs joueurs.» Le message est facilement compréhensible, surtout après
la contre performance du match aller.
El-Kouki et ses poulains doivent se secouer et
doivent une revanche à leurs fans, passablement déçus par le résultat, surtout
que l'adversaire n'a rien d'un foudre de guerre. Il est certain que le driver
tunisien a fait preuve de prudence en mettant en place un dispositif donnant la
part belle à la défense et au milieu. Ce soir, sur le terrain du stade du 8 Mai
1945 de Sétif, il n'y a aucune raison de ne pas passer à l'offensive, car
toutes les conditions sont réunies, avec des supporters dans les tribunes et un
rival replié dans son camp qui va miser sur des contres pour réaliser le
parfait hold-up. El-Kouki a demandé de la concentration
devant les bois adverses pour marquer des buts et assurer la qualification au
second tour. Il a même travaillé les balles arrêtées, une arme supplémentaire
dans le football actuel lorsque les actiens de jeu ne sont pas couronnées de
succès. De toute manière, il est anormal que les attaquants du CRB, tous des
joueurs d'expérience, demeurent discrets et ne trouvent pas des brèches dans la
défense des Rangers qui, à force de repousser les assauts, va commettre des
fautes.
Quoi qu'il en soit, le CRB, avec
le potentiel qu'il possède, ne peut se permettre une autre contre
performance qui lui serait fatale. Toutefois, les Belouizdadis
savent que leurs adversaires n'ont rien à perdre. A eux de prouver que le
champion d'Algérie est bel et bien supérieur er qu'il
entend effectuer un parcours à la hauteur de ses ambitions.