Le commerce informel est de retour aux Arcades d'Oran. En effet, plusieurs vendeurs ambulants de jouets et autres objets ont investi les lieux après le démantèlement de leurs tables, il y a plus d'une année. De nombreux riverains se disent surpris de constater que plusieurs tables aux produits variés entre montres, jouets, sacs, entre autres, ont été installées dans cette artère du centre-ville. Ces derniers, habitués à un passage dégagé et surtout facile à emprunter, affichent leur inquiétude face à un phénomène qui risque de prendre de l'ampleur. Ceci intervient au moment où les autorités locales lancent depuis plus d'une année, une vaste campagne d'assainissement et de lutte contre le squat des espaces publics. D'importants sites et de nombreux trottoirs ont été libérés, à la grande joie des riverains entre piétons et aussi automobilistes. Aux Arcades d'Oran, certains habitants appréhendent un retour en force de l'informel, nous signale-t-on. Il y a plus d'une année, plus d'une dizaine de mises en demeure ont été adressées aux vendeurs ambulants pour évacuer les lieux, une mesure qui a donné ses fruits puisque ce passage a été libéré à la grande joie des habitants. Ces tables étaient installées sur un espace public et surtout piéton, de quoi entraver la circulation et par la même les travaux de réhabilitation qui étaient lancés, au niveau des Arcades. Vu les difficultés rencontrées, les riverains étaient contraints d'emprunter la route, ce qui représentait un véritable danger pour leur sécurité. Face à ce retour de l'informel, les riverains craignent que la situation ne redevienne comme avant. Pour rappel, cette artère a fait l'objet, il y a une dizaine d'années, d'une vaste opération d'assainissement avec la démolition de 26 kiosques. Les propriétaires ont été tous délocalisés vers le marché Michelet. Ces kiosques, qui convenaient à une population de 300.000 habitants pendant les années 80, ne conviennent plus à une population de 2 millions d'habitants environ et le lieu-dit les Arcades était devenu une place où règne l'insécurité, ce qui a contraint les autorités locales à prendre les mesures qui s'imposent. Leur délocalisation a été effectuée au sous-sol du marché Michelet, dans un endroit sécurisé qui est fermé chaque soir, avec la présence d'un gardien de nuit, ce qui n'existait pas aux Arcades.