Malgré les efforts des
autorités locales, après chaque relogement, les habitants des sites concernés
ne cessent de parler de favoritisme, passe-droits.
C'est le cas après le relogement
des familles de la cité CUMO et Sebika. Dans ce
cadre, et selon un communiqué de la wilaya suite au traitement des recours
déposés par les exclus de l'opération de relogement des cités CUMO et Sebika, 233 familles dont les recours ont été jugés fondés
seront réintégrées dans l'opération de relogement. Il s'agit de 187 familles du
bidonville «CUMO» et 46 du site «Sebika». Ces
familles vont bénéficier de logements. L'étude des recours déposés par les
exclus de cette opération a été lancée il y a deux semaines et se poursuit
toujours. La liste définitive, après l'examen de tous les recours, sera connue
une fois l'étude achevée. Dans le même cadre, le wali d'Oran, M. Saïd Sayoud, a rassuré auparavant que tous les dossiers
introduits par les exclus de cette opération de relogement seront étudiés en
toute transparence et conformément à la loi. Le wali avait aussi ajouté que
toute personne ayant pris possession d'un logement sans avoir le droit sera poursuivie en justice et le logement restitué. «Donnez- nous
les noms des gens qui ont bénéficié de logements sans en avoir le droit, et
nous lancerons en leur encontre les procédures judiciaires », a-t-il ajouté en s'adressant aux citoyens. Pour rappel, le
chef de daïra avait déclaré que la liste des bénéficiaires des 1.514 logements
de type LPL, (logement public locatif) appelé communément logement social au
profit des occupants des bidonvilles de la Cumo et Sebika, a été effectuée sur la base du recensement qui a eu
lieu en 2018. Les familles qui remplissent les critères exigés par la
commission d'attribution de logements, à savoir leur recensement et la
scolarisation de leurs enfants avant 2018 seront rétablies dans leurs droits,
indique-t-il. Il s'agit de 903 familles du CUMO relogées à la cité 1.000
logements dans la commune de Béthioua et 611 familles
du site Sebika relogées à la cité 3.000 logements à
Oued Tlélat. Une fois les familles relogées, les
habitations de fortune ont été éradiquées et l'assiette récupérée par les
pouvoirs publics. La Cité universitaire aurait dû être rasée, conformément à la
décision de l'Office national des œuvres universitaires (Onou)
datée du 14 février 2005, et qui avait recommandé la mise sur pied d'une
commission de liquidation de la cité. Dans cette zone, des familles ont trouvé
refuge grâce à la complicité de certaines parties, alors que le bidonville Sebika, érigé illicitement depuis 2003 et 2004 a engendré
des préjudices financiers importants à la Société nationale du transport
ferroviaire (SNTF) et ses clients notamment ceux qui empruntent la navette
reliant Oran à Aïn Témouchent
qui se trouvaient souvent bloqués à cause des manifestations.